Le naufrage de la défense de Charleroi, symptôme d'une fin de saison gâchée
L’arrière-garde de Charleroi, la deuxième meilleure de la phase classique, a complètement pris l’eau durant les playoffs
- Publié le 15-05-2018 à 09h58
- Mis à jour le 15-05-2018 à 10h06
L’arrière-garde de Charleroi, la deuxième meilleure de la phase classique, a complètement pris l’eau durant les playoffs. Le contraste est saisissant. Entre la défense solide et robuste de Charleroi en phase classique (30 buts encaissés en 30 matches, seul Gand avait fait mieux avec 27) et celle qui semble prendre l’eau très facilement durant les PO1, il semble y avoir un monde d’écart.
Pourtant, les joueurs sont les mêmes. Où le problème se situe-t-il donc ? Dans les têtes, certainement. "Il est clair que mentalement, cela fait très mal d’encaisser autant", soulignait Dorian Dessoleil (qui sera suspendu face au Standard) après Genk-Charleroi (4-1), dimanche. "On a l’impression que chaque but nous assomme. On commet des fautes qu’il ne faut pas commettre. Et l’adversaire en profite."
Car l’adversaire, justement, est plus fort que lors de la phase classique. "Les équipes que nous rencontrons ont beaucoup de qualités offensives, c’est clair", ajoutait Gaëtan Hendrickx. "Pourtant, nous avions montré durant la phase régulière que nous étions capables de rivaliser avec elles. Nous avions même le meilleur bilan face aux grosses cylindrées. Mais depuis le début des playoffs 1, elles ont sans doute élevé leur niveau de jeu. Alors que nous pas… Mais la force de l’adversaire ne doit pas être une excuse. On aurait dû mieux faire. On doit se regarder nous-mêmes."
Et analyser calmement les raisons de cette période compliquée. "C’est dur de prendre quatre buts, surtout lorsqu’on a n’a pas été mauvais de surface à surface", indiquait Nicolas Penneteau dimanche soir. "On a fait beaucoup de bonnes choses, mais dans le dernier geste, offensif ou défensif, on manque de justesse. L’erreur est humaine. Mais il est clair que les nôtres sont souvent punies alors qu’on ne profite pas de celles des autres. C’est le haut niveau et c’est peut-être là une des principales différences avec la phase classique. Cela fait partie de notre apprentissage. Dans tous les cas, il faut rester mesuré. Oui, nous avons encaissé 22 buts en neuf matches. Mais il y en a eu 6 à Bruges et 4 à Genk. Et que vous perdiez 1-2 ou 1-4, c’est quand même 0 point."
Nicolas Penneteau n’a évidemment pas tort. Mais avant de monter sur le terrain, dimanche soir, il aura peut-être en tête un chiffre : 3. C’est le nombre de buts que le Sporting ne doit pas encaisser. Au risque de codétenir, avec le Lokeren de 2013-204, un bien triste record : celui de la pire défense de l’histoire des PO1...