Le mercato zébré a déjà fait son effet
Depuis la clôture du mercato estival, Charleroi n’a pas encore perdu.
- Publié le 02-10-2018 à 07h37
- Mis à jour le 02-10-2018 à 07h58
Depuis la clôture du mercato estival, Charleroi n’a pas encore perdu.
Et c’est en partie grâce à ses recrues, qui se sont rapidement adaptées. Un mois après la fin de la période de transferts, La DH tire un premier bilan des nouvelles têtes du Sporting…
C’était déjà il y a un mois : Charleroi terminait son mercato estival en bouclant quatre arrivées sur le gong, portant le total des recrues estivales du Sporting à onze.
Quatre semaines plus tard, l’apport des nouveaux est indéniable. Sur le plan offensif, principalement. Avec deux buts chacun depuis leur arrivée, Adama Niane (25 ans) et Victor Osimhen (19 ans) se sont rapidement imposés comme les nouveaux fers de lance de l’attaque du Sporting. Le premier, arrivé de Troyes (Ligue 2), a tout de suite convaincu par ses courses, sa vitesse et son sens du but. Le second s’est surtout distingué par sa puissance, son jeu dos au but et son efficacité en zone de finition.
Derrière le duo, un troisième homme ne démérite pas. Pour son deuxième retour au Sporting, Jérémy Perbet (33 ans) a déjà trouvé le chemin des reprises à deux reprises, malgré un temps de jeu limité. Si dans le contenu, il doit encore progresser, le Français, qui sera encore suspendu face au Cercle, rendra, à coup sûr, de fiers services à Charleroi dans les mois à venir.
Sur les flancs , les satisfactions du début de saison concernent principalement deux recrues : Ali Gholizadeh (22 ans) et Massimo Bruno (25 ans). Auteur d’un début de saison très intéressant, l’Iranien est quelque peu rentré dans le rang ces dernières semaines, depuis l’arrivée de la nouvelle concurrence (incarnée par… Bruno). Mais sa qualité technique, son sens du dribble et sa vista seront des atouts précieux pour le Sporting cette saison. Surtout s’il apprend à appliquer les principes défensifs de Felice Mazzù (à l’heure actuelle, ses replacements posent encore souci).
Ces principes, justement, Massimo Bruno les maîtrise déjà. Son passage en Allemagne, à Leipzig, a fait de lui un joueur plus complet et ses premiers matches sous le maillot carolo l’ont prouvé. Lorsqu’il aura retrouvé le rythme, la confiance et une certaine efficacité devant le but, l’ancien joueur d’Anderlecht sera l’un des hommes clés de Charleroi. Où personne n’en attend moins de sa part.
A (re)voir: des recrues, pas encore des renforts
Arrivé au Sporting le 13 août suite aux soucis de dos de Penneteau, Rémy Riou (31 ans) a joué trois matches sous la vareuse zébrée. Bilan : cinq buts encaissés… mais des prestations intéressantes (surtout à Alost). Son expérience et son leadership seront importants pour Charleroi en cas de couac avec Penneteau.
En défense, Maxime Busi (18 ans), qui a joué ses premières minutes à Alost (avec un peu de stress, ce qui est logique), est prometteur et fait office de vraie doublure à Marinos. De doublure (de Martos), il en est également question dans le chef de Dorian Dervite (30 ans) et Gabriele Angella (29 ans). Le Français, qui n’a joué que 134 minutes cette saison, doit être revu dans un contexte plus compliqué tandis que l’Italien, touché au genou et sur la touche pour deux mois, ne peut pas encore être jugé. Si ce n’est sur son CV qui est plus qu’intéressant.
Enfin, David Henen (22 ans), qui a joué 60 minutes très correctes en Croky Cup , semble avoir les qualités pour apporter de la concurrence sur les flancs. Une fois qu’il aura retrouvé le rythme des matches.
Décevant: Omid Noorafkan, l'homme invisible
S’il y a bien un joueur qu’on n’a pas beaucoup vu depuis le début de la saison, c’est Omid Noorafkan (21 ans). La deuxième recrue iranienne du Sporting n’a joué que 37 minutes en championnat, durant lesquelles il n’a pas été convaincant. Mis sous pression par un statut de futur espoir du football iranien, il semble avoir du mal à faire face à cette attente au pays. Et cela se traduit par un stress visible lors de chacune de ses touches de balle. Son acclimatation à la Belgique et à la langue française (voire anglaise…) semble également très délicate. “Omid n’est pas encore prêt”, précisait Felice Mazzù, vendredi. “C’est un garçon qui a de l’impact, de la volonté et de l’envie.” Mais tactiquement, c’est plus compliqué. “Il est réceptif quand je lui parle mais il a du mal à appliquer les consignes sur le terrain.” Que ce soit au poste de back gauche ou de médian relayeur, où il s’était révélé en Iran. Un pays où il pourrait retourner plus rapidement que prévu si sa situation n’évolue pas…