Javier Martos: "Notre objectif demeure les playoffs 1"
Il faut un six sur six contre Saint-Trond et Ostende aux Zèbres de Javier Martos pour se relancer dans la course au top 6.
- Publié le 30-10-2018 à 08h19
- Mis à jour le 30-10-2018 à 09h21
Il faut un six sur six contre Saint-Trond et Ostende aux Zèbres de Javier Martos pour se relancer dans la course au top 6.
L’euphorie née de la victoire décrochée au forceps face à Zulte-Waregem est vite retombée à Charleroi avec la défaite subie, logiquement, à La Gantoise. Toujours à la recherche d’une certaine régularité, positive si possible, dans ses résultats, Charleroi va aborder une semaine charnière avec la réception de Saint-Trond, ce mardi, et le déplacement à Ostende, vendredi. En cas de six sur six, les Carolos, actuellement 10es à six points du top 6, se relanceraient dans la course aux playoffs 1.
En cas de bilan plus mitigé, le Sporting stagnerait dans le ventre mou du classement ou pourrait même plonger dans la crise en cas de semaine peu généreuse en points. Une situation que veut absolument éviter, Javier Martos, le capitaine d’un navire hennuyer qui n’a pas encore trouvé le bon cap.
Javier Martos, est-ce que le groupe commence à gamberger vu votre classement actuel ?
"On n’a pas l’envie d’être là où on se situe. C’est clair. Si on pense qu’on ne peut pas améliorer notre situation et voir plus haut, alors on arrête et on vient pour rigoler. Mais je ne vois personne au club baisser les bras. Il y a l’envie de montrer quelque chose. Je vois d’autres équipes qui ne sont pas plus fortes que nous. Mais elles sont mieux classées. On doit arriver à faire deux bons matches consécutivement. Il y a beaucoup de jeunesse dans notre groupe. Et les jeunes, avec de la confiance, ils vont exploiter leur potentiel."
Défensivement, Charleroi se montre moins solide que dans le passé ?
"Pour le moment, nous ne sommes parvenus à garder le zéro derrière qu’une seule fois. Alors que la saison dernière, certains observateurs disaient qu’on avait la meilleure défense du championnat. Pour moi, on était meilleur collectivement, on évoluait en bloc. Maintenant, on n’arrive pas à retrouver ce bloc défensif assez constamment. Il y a beaucoup de périodes où on arrive à bien le faire mais ce n’est jamais pendant 90 minutes. Cette saison, on ne peut pas déconnecter cinq minutes, sinon on est directement puni."
Avez-vous des explications à ce phénomène ?
"Bien défendre, c’est aussi avoir la maturité de se rendre compte quand on est dans un moins bon jour. Alors il faut focaliser ses efforts sur le fait d’être ensemble, bien garder le bloc. C’est aussi forcer une faute quand on sort de défense, tomber, gagner deux-trois minutes. Cela, c’est défendre aussi. Mais on n’arrive pas à avoir cette maturité à certains moments. Ce sont des petits détails."
Il y a donc une différence par rapport à la saison dernière ?
"La chance joue aussi un rôle. La saison dernière, en début de campagne, il y a eu beaucoup de matches où on l’avait. Et quand tout marche bien, tu as de la chance aussi. On a parfois concédé des occasions mais Nicolas réalisait un superbe arrêt ou la balle rebondissait sur le poteau. Cette saison, on n’a pas la même chance. Mais ce n’est pas une excuse. La chance on doit la provoquer avec une bonne attitude, du caractère, de la motivation. Il faut un bon état d’esprit général."
Quel est le rôle des anciens dans les moments plus difficiles ? Comme maintenant…
"On a parlé dans le vestiaire en mettant en avant l’autocritique. Cela démarre de là. Chaque joueur doit savoir ce qui a été ou pas. Il ne doit pas chercher des excuses ailleurs. Nous sommes des pros, donc il faut être autocritique et exigeant."
Êtes-vous d’accord quand on parle de semaine charnière pour Charleroi avec ces deux matches en quatre jours ?
"On est conscient de cela. Mais je n’aime pas trop me focaliser seulement sur les deux matches d’une semaine. C’est trop petit pour analyser un contexte général. Dans le vestiaire, on a parlé de tranches de plus ou moins dix matches. On est conscient que sur la première tranche, nous n’étions pas à niveau. On doit donc faire plus sur les deux suivantes pour compenser. Si on arrive à faire cela, on sera dans le top 6. Si on n’y arrive pas, cela voudra dire que les joueurs n’étaient pas à niveau."
Est-ce que les attentes envers votre équipe sont trop grandes de la part des observateurs et des supporters à cause de la saison dernière ?
"Les supporters ont le droit d’avoir des attentes. Mais il faut être équilibré. Si tu demandes à Charleroi d’être champion de Belgique, cela va créer une frustration chez tout le monde. Si on demande à Charleroi de juste se sauver, ce n’est pas assez. Notre objectif réaliste, cette saison, cela reste les playoffs 1. Même si je sais que c’est plus difficile maintenant qu’en début de championnat. La manière ? Je suis compétiteur donc on doit trouver la bonne manière de gagner. Parfois cela passe par un beau jeu, parfois il faut bien fermer derrière et jouer la contre-attaque. Pour chaque match, il y a une stratégie différente. Mais à la fin on doit chercher à gagner."
C’est pour cela que la défaite au Cercle a été plus difficile à digérer que celle contre La Gantoise ?
"Cette défaite a fait mal car je n’ai pas vu en face de moi une équipe qui était plus forte. Même si on peut dire que oui car le Cercle a gagné. Mais dans ces rencontres, on doit montrer plus d’expérience. Et ce sont des victoires dans des matches comme ceux-là qui nous permettront de nous rapprocher des playoffs 1. C’est pour cela que l’équipe était touchée après la défaite au Cercle. Contre Gand, malgré la défaite, on doit retenir les bonnes choses. J’ai vu une équipe qui a réagi après une première mi-temps où on n’a pas bien maîtrisé le ballon et les passes. En deuxième mi-temps, on a amené des centres et on a eu des occasions pour marquer."