Faut-il s’inquiéter pour Charleroi ?
Les Zèbres restent sur une victoire en six matchs et marquent le pas.
- Publié le 23-10-2017 à 11h58
- Mis à jour le 23-10-2017 à 11h59
Les Zèbres restent sur une victoire en six matchs et marquent le pas. Dans l’absolu, aller chercher un partage à Lokeren n’a rien de catastrophique. S’imposer à Daknam est tout sauf évident et le point glané samedi soir a même été qualifié de "bon point" par plusieurs joueurs, au vu du scénario. Mais dans l’ensemble, la prestation zébrée n’a pas été brillante. Comme souvent ces dernières semaines. Le Sporting semble s’essouffler et n’a remporté qu’un match sur les six derniers. Faut-il, dès lors, être préoccupé par la forme actuelle des Zèbres ?
LES RAISONS D’ÊTRE INQUIET
7 points sur 18, c’est peu. Le 15 sur 15 inaugural (et historique) des Zèbres semblent déjà bien loin. Depuis plusieurs semaines, les Carolos ont dû mal à gagner et leurs poursuivants se rapprochent considérablement. Et le 6e n’est plus qu’à quatre petits points des hommes de Mazzù.
Entre deux systèmes. Le 4-4-2 a été très efficace en début de saison. Mais depuis la défaite à Bruges et le passage en 4-2-3-1, on sent que Felice Mazzù a moins de certitudes. Samedi, il a d’ailleurs modifié (à raison) son système à la mi-temps. Preuve que dans son esprit, c’est plus flou.
Des individualités en méforme. David Pollet, Marco Ilaimaharitra et Dodi Lukebakio ont tous les trois réalisé un bon début de saison. Mais depuis quelques semaines, ils sont moins biens. Et à Daknam, ils ont déçu. Ce qui se ressent forcément sur le collectif.
Des erreurs de concentration. "Encaisser un but si tôt dans la rencontre, cela ne peut pas arriver." Felice Mazzù n’y allait pas par quatre chemins après le partage à Lokeren. "On a mal commencé la rencontre et on a été trop doux dans les duels." Diandy, lui, parlait d’un "manque de concentration". Pas le premier, cette saison.
Un contenu décevant. Faire le jeu n’a jamais été le fort de Charleroi. Mais pour battre une équipe comme Lokeren, très défensive, il faut pourtant être capable de le faire. "À la mi-temps, le coach nous a dit que si on avait l’ambition de rester en haut du classement, on ne pouvait pas jouer comme cela", disait Diandy. "Il a gueulé et on sait qu’il a raison. Quand les équipes en face nous attendent, on doit être capable de trouver des solutions."
LES RAISONS DE RESTER CALME
Les valeurs sont toujours là. C’est grâce à "un très bon état d’esprit", dixit Mazzù, que Charleroi est parvenu à arracher le partage à Lokeren. Cet état d’esprit n’a pas quitté les Zèbres depuis le début de la saison et leur permet de prendre des points, même quand tout semble plus compliqué.
La fin de match a été bien gérée. Après avoir encaissé à trois reprises en quatre matchs dans les dernières minutes, le Sporting a cette fois bien géré la fin de match, même si N’Ganga a tout de même dû sauver un ballon très chaud. "Parfois, il faut savoir se contenter d’un point. Le plus important était de ne pas perdre", résumait Dessoleil.
Une victoire et ça repart. Charleroi est toujours deuxième du classement donc il est inutile de s’alarmer. "Mais cela nous ferait du bien d’enchaîner à nouveau quelques victoires", précisait Diandy. Histoire de ne pas tomber dans une spirale négative. Dans cette optique, le déplacement à Ostende, mardi, et la réception de Gand, vendredi, sont des occasions de se relancer.
Dodi Lukebakio doit vite relever la tête
Depuis qu’il a avoué ne pas être d’accord avec le choix de Mazzù de le laisser en tribune à Saint-Trond, la situation semble s’être tendue autour de Dodi Lukebakio. Sur le banc face à Eupen, il a retrouvé sa place de titulaire, samedi, à Lokeren. Mais sur le premier but, alors qu’il semble être capable de faire l’effort pour venir gêner De Ridder, il ne le fait pas.
Puis, par la suite, il a certes eu le mérite d’essayer des choses, mais on l’a également vu un peu résigné, en tentant notamment d’innombrables tirs lointains qui n’ont pas inquiété Verhuslt. S’il serait injuste de le blâmer lui, alors que c’est toute l’équipe du Sporting qui n’a pas livré un grand match, on est tout de même en droit de se demander pourquoi il y a un tel décalage entre le Lukebakio flamboyant du début de saison et celui que l’on a vu à Lokeren. Inutile de préciser lequel le Sporting aimerait voir à Ostende…