Enes Saglik, il y a comme un hic
L’ancien Eupenois vit sa période la plus compliquée depuis qu’il évolue au Sporting.
- Publié le 13-10-2017 à 09h53
- Mis à jour le 13-10-2017 à 09h59
L’ancien Eupenois vit sa période la plus compliquée depuis qu’il évolue au Sporting. C’est plus que probablement dans la peau d’un remplaçant qu’Enes Saglik retrouvera son ancien club, Eupen, ce samedi.
Et pour cause : le médian belgo-turc n’a jamais été titularisé par Felice Mazzù depuis le début de la saison. Depuis qu’il est arrivé à Charleroi en provenance de Lokeren, en janvier 2014, le milieu de terrain vit sa période la plus compliquée. Voici pourquoi.
1. Il manque de rythme. Absent des terrains durant 8 mois la saison dernière suite à une rupture des ligaments croisés, Enes Saglik s’était fixé comme objectif un retour durant les PO1. Il avait atteint cet objectif et s’était même montré décisif, sur la pelouse de Gand, en marquant, sur coup franc. Titularisé lors des quatre derniers matches de la saison dernière, il pensait, après une bonne préparation, pouvoir débuter la saison dans le onze de base. Mais Felice Mazzù lui avait préféré Cristian Benavente au poste de numéro 8, face à Courtrai. Depuis, le médian belgo-turc est toujours à la recherche de sa première titularisation en championnat. Et forcément, il manque de rythme.
2. Il a perdu son pote Mata. Le départ de Clinton Mata pour Genk, le 12 août dernier, a été un gros coup au moral pour Saglik. Les deux hommes avaient l’habitude de venir ensemble aux entraînements et de passer la majorité de leur temps libre ensemble. Et depuis le départ du défenseur, le Belgo-Turc a perdu son point de repère dans le vestiaire carolo. Son "frère", comme il l’appelle. "Le vestiaire est calme, sans lui", nous confiait-il il y a peu.
3. Il est confronté à une grosse concurrence. Diandy, Ilaimaharitra, Hendrickx, Benavente. Tous ces joueurs sont susceptibles d’évoluer au poste de Saglik. Et pour le moment, le numéro 28 carolo semble se situer derrière eux dans la hiérarchie de Mazzù. Comme le prouvent les titularisations d’Hendrickx et Benavente, à Saint-Trond, juste avant la trêve internationale. Alors que Saglik, lui, n’a pas décollé du banc…
4. Il a mal digéré son statut. Du haut de ses 26 ans et avec près de 175 matches au compteur en Pro League, Enes Saglik est un joueur expérimenté. Se voir rétrograder sur le banc a donc été difficile à accepter pour lui, qui était habitué à tout jouer et à donner les coups de pied arrêtés. Mais depuis l’arrivée de Lukebakio, même ce rôle ne lui était plus dévolu à l’entraînement. Toutes ces petites choses ont fait douter le médian, qui même après son excellente montée au jeu face à Zulte Waregem (impliqué sur les 3 buts de son équipe), n’a pas retrouvé une place de titulaire. Ce qui ne lui a pas plu. Comme il l’a montré par son attitude après la rencontre face à Waasland-Beveren. Entré au jeu à deux minutes de la fin de rencontre, juste avant que les Waeslendiens n’égalisent, il avait quitté le terrain et le stade très fâché, sans même prendre sa douche, alors que tous les joueurs étaient conviés sur le podium installé derrière la T3, pour fêter les 5 ans de la reprise du club après la rencontre.
5. Il paye son attitude. La réaction de Saglik après le match face à Beveren n’a pas plu à Mazzù, mais le coach carolo avait tout de même fait jouer son médian en Coupe, quelques jours plus tard, face à La Louvière. Un match où Saglik avait l’occasion de faire amende honorable mais durant lequel il a déçu, paraissant peu impliqué et en manque d’idées. Depuis lors, il n’a plus joué la moindre minute. Mais après une bonne discussion avec son coach, il semble avoir retrouvé l’envie. Et il continue à bosser, dans l’ombre. En sachant que, tôt ou tard, le Sporting aura besoin de lui…