Cédric Fauré, l'ancien attaquant des Zèbres se confie: "Charleroi n’est plus un petit club"

"Si je dois me lancer dans le jeu des pronostics, je vais dire que ce Charleroi - Standard va se terminer par un partage , relate le Français qui sera en studio pour analyser les débats. Le Standard se situe dans une bonne dynamique. Charleroi a éprouvé des difficultés lors de son dernier match à domicile face à Lokeren. J’ai l’impression que ce sera une rencontre compliquée pour mes anciennes couleurs. Mais comme c’est un match spécial, avec de l’ambiance et une grande rivalité historique entre les deux clubs, je pense que les Zèbres vont prendre un point."

Et comme de nombreux observateurs de la Pro League , l’ancien attaquant de Toulouse est agréablement surpris par le parcours actuel de Charleroi.

"Le Sporting réalise une saison exceptionnelle. Si on avait dit, en début de saison, aux dirigeants et entraîneurs que leur club se situerait à la deuxième place à cet instant de la phase régulière, tout le monde aurait signé des deux mains. Mais quand on analyse les différentes composantes du noyau, ce n’est peut-être pas une surprise. Je vois dans cette équipe de la stabilité. De mon époque, on retrouve encore de nombreux garçons. Il y a Penneteau, Mandanda, Marinos, Martos, N’Ganga et encore quelques autres. Cette stabilité est importante dans un vestiaire. Je remarque aussi que Charleroi peut s’appuyer sur une défense bien en place où les joueurs ne changent pas beaucoup. Et sur ces bases solides, on ajoute des éléments de qualité comme Rezaei et Benavente. Sans oublier que le Sporting compte aussi dans ses rangs le meilleur entraîneur de Belgique."

Et c’est notamment pour toutes ces raisons que le matricule 22 doit viser un ticket européen en fin de saison.

"Ce serait une grosse déception pour Charleroi de ne pas jouer sur la scène européenne la saison prochaine", ajoute l’ancien joueur de l’Union. "Mais ce ne sera pas facile , Avec la division des points par deux lors des playoffs, les cartes vont être en partie redistribuées. Mais ce qui est certain, c’est que Charleroi n’est plus un petit club de D1. Son statut a évolué lors des dernières saisons grâce au travail de ses dirigeants, du staff technique et bien sûr des joueurs…"

"Carcela, le leader qui manquait"

"Je me suis déjà mouillé il y a un certain temps en disant que le Standard prendrait part aux playoffs 1. Je ne vais pas changer d’avis maintenant."

Cédric Fauré semble convaincu que les Rouches possèdent toutes les qualités dans leur noyau pour finir la saison régulière dans le Top 6 .

"Mais la concurrence sera rude avec notamment des équipes comme Genk, qui revient en grande forme et l’Antwerp, qui n’est pas facile à bouger. Vous imaginez le niveau des PO1 si on y retrouve finalement le Club Bruges, Charleroi, Anderlecht, La Gantoise, Genk et le Standard. Il faut espérer pour les Liégeois qu’ils ne vont pas, au final, payer leur mauvais début de saison et les nombreux matches où ils ont perdu bêtement des points."

Dans le sprint final qui s’annonce haletant pour la qualification aux playoffs 1, les Rouches pourront, aux yeux du consultant de Voo, compter sur un atout de qualité.

"La direction liégeoise a réalisé un bon coup en rapatriant Mehdi Carcela. C’est le joueur qui manquait à cette équipe. On retrouve là un leader technique mais aussi quelqu’un qui prend de la place dans le vestiaire. D’ailleurs, Mehdi s’est rapidement montré décisif pour ses couleurs."

"Hendrickx et sa tête de bébé…"

Semaine après semaine, Cédric Fauré a suivi le parcours de son ancien club et est donc bien placé pour évoquer certains de ses anciens équipiers… Mais pas qu’eux…

Penneteau: "Il réalise une grosse saison et aurait mérité le titre de meilleur gardien de l’année au Soulier d’or . C’est dommage cette blessure."

Mandanda: "C’est un gardien expérimenté avec de nombreuses qualités et une mentalité extraordinaire. C’est un garçon sur qui on peut compter."

Hendrickx: " Quand on le voit comme cela, on dirait un bébé avec sa tête de poupon. Mais sur un terrain il se transforme en guerrier et en marathonien."

Benavente: "Il possède une facilité technique bien au-dessus de la moyenne. Sur un coup de génie il peut faire basculer un match."

Mazzù: "Si je devais le définir en un mot ce serait : amoureux. Il aime ce qu’il fait, son travail et son groupe de joueurs avec lequel il est très paternel. Il est à l’écoute de ses joueurs. Aussi bien du titulaire que du gars qui se retrouve dans la tribune. Il ne délaisse personne. Même quand tu ne joues pas, il a un mot pour toi. Et par rapport à ma période, il a acquis encore plus d’expérience et de maturité."