Bédia: "Je sais que c’est l’année ou jamais"
Après deux saisons contrastées, Chris Bedia doit se révéler pour donner un coup d’accélérateur à sa carrière
- Publié le 14-07-2018 à 08h48
Après deux saisons contrastées, Chris Bedia doit se révéler pour donner un coup d’accélérateur à sa carrière. Depuis le début du stage à Mierlo, c’est systématique : la presse présente dans l’hôtel des Zèbres a le droit de voir un joueur après le repas. "Après le repas ? Mais c’est l’heure de la sieste" , se marre Chris Bedia (qui partage la "chambre des dormeurs" avec Amara Baby) quand on lui demande une interview. "Ça vous dérange si on fait ça avant ?" Nous acceptons, évidemment. Et le voilà qui s’installe dans les confortables canapés de l’hôtel Carlton De Burg, où séjournent les Zèbres depuis le début de la semaine, pour préfacer sa saison.
Chris, vous êtes plûtot en forme depuis le début du stage. Cela contraste avec vos tests physiques de début de saison.
"Oui, ça va beaucoup mieux. J’ai perdu 3 kg depuis le début de la préparation et je me sens de mieux en mieux. En fait, chaque matin, je me lève à 7 heures pour une première séance physique avec Philippe Simonin avant d’enchaîner par les deux séances d’entraînement du jour. C’est parfois relou de se lever si tôt. Mais je sens que je monte en puissance. Et j’ai moins mal au dos qu’il y a une semaine ou deux."
Sur le plan footballistique, vos deux buts face au Cercle, dont un sur penalty, vous ont fait du bien ?
"Oui, même si ça reste un match amical. L’année passée aussi j’avais beaucoup marqué durant la préparation. Mais en championnat, c’était plus compliqué (un petit but) . Mais c’est surtout dans la tête que je n’étais pas bien, la saison passée. J’avais eu des contacts avec des clubs pour un transfert et cela ne s’était finalement pas fait. J’étais déçu, énervé. Mais j’ai finalement tourné le bouton."
À partir du mois de janvier, cela s’est vu. Votre travail défensif a été bien plus important.
"Je savais que pour jouer je n’avais pas le choix, je devais le faire. J’étais bien, à titre personnel, mais je n’ai pas eu la chance d’enchaîner les matches car, collectivement, cela n’allait plus. On n’arrivait plus à gagner. C’était plus compliqué."
Vous entamez votre troisième saison à Charleroi et on attend toujours que vous preniez votre envol.
"J’espère que cela sera pour cette année. En fait, c’est l’année ou jamais pour moi. Je ne dois pas la rater. Je dois me montrer, je dois jouer pour progresser. Dans ma tête, je suis bien, je ne pense pas à un départ ou quoi que soit. Uniquement à me concentrer sur mon football."
Pour transposer en match ce que vous faites bien à l’entraînement ?
"Je suis rarement dans ces situations et je dois être capable de me mettre dans les mêmes situations qu’à l’entraînement en match. Je ne dois pas toujours chercher à combiner mais à aller directement devant le but après un appui. Je l’ai compris et cette saison pourrait être différente des précédentes si je garde le même état d’esprit. Jouer à Charleroi n’est pas facile car on doit défendre beaucoup, d’une manière spécifique. C’est fatigant. Mais je sais que mon temps de jeu doit passer par là et je suis prêt à le faire."