Sur le départ, Kara aurait aimé dépanner pour le Topper à Bruges
- Publié le 21-08-2018 à 06h45
- Mis à jour le 21-08-2018 à 10h32
Il a envie de montrer qu’il a encore le niveau, mais Anderlecht ne compte plus sur lui et cherche d’urgence une solution. Vu la suspension d’Ognjen Vranjes pour le match à Bruges, il semblerait logique que Hein Vanhaezebrouck songe à Kara Mbodj pour le premier des quatre toppers de la saison. Sauf énorme surprise, ce ne sera pas le cas. Kara, qui a pourtant une grande envie de jouer dimanche, est devenu le dernier choix. Et Anderlecht essaie encore toujours de se débarrasser de lui. Comment est-ce que King Kara a pu en arriver là ?
Décembre 2017. Quelques jours après la présentation officielle de Marc Coucke comme futur président d’Anderlecht, Kara Mbodj passe sur le billard pour une opération au cartilage du genou. Coucke a vite compris que vu son âge (28 ans) et son état physique, Kara n’est plus un joueur sur lequel il veut compter.
Après une longue et pénible rééducation, Kara ne jouera plus qu’un match : le dernier de la saison contre Genk, rencontre qui se joue pour du beurre. Vu son importance pour l’équipe nationale, il fait partie des 23 Sénégalais pour le Mondial. Mais il ne jouera pas une seule minute en Russie. Malgré sa sélection, sa valeur marchande a donc baissé à la Coupe du Monde.
Entre-temps, l’opération de rajeunissement bat son plein à Anderlecht. Deschacht est remercié pour services rendus, les jeunes Delcroix, Dante et surtout Bornauw reçoivent leur chance, Milic et surtout Vranjes obtiennent les clés de la défense. À son retour de vacances, Kara sent qu’il n’est plus souhaité à Anderlecht. Comme Teodorczyk et Obradovic.
Kara peut encore s’entraîner avec le noyau A - les décisions de Vanhaezebrouck ne sont pas si drastiques que celles de Weiler - mais il ne fait plus jamais partie des sélections pour les matches. Pourtant, il s’entraîne à fond et se sent prêt pour le service.
La semaine passée, face à Al Batin, l’équipe saoudienne de Franky Vercauteren, Kara a montré qu’il n’était pas mort. Il était bon, sa défense a gardé le zéro et Hein Vanhaezebrouck l’a félicité. Mais son statut n’a pas changé. Aux veilles des matches, il ne s’entraîne toujours pas avec les sélectionnés.
Pendant ce temps-là, ses agents lui cherchent un nouveau club. Selon eux, Fulham était très chaud, mais son manque de temps de jeu a finalement annulé la transaction. En effet, son dernier match avec enjeu date du 17 décembre 2017… à Bruges. Quelques heures après le 5-0, Kara avait d’ailleurs été au clash avec des supporters qui l’avaient insulté.
Autre aspect qui ne plaide pas en sa faveur : Kara n’est pas un joueur qui pourra se revendre avec une plus-value. D’où le manque de propositions concrètes.
La Turquie semblait lui tendre une bouée de secours - les grands clubs comme Galatasaray et Fenerbahçe étaient intéressés - mais la situation économique du pays pose problème. Les mesures que Donald Trump a prises envers la Turquie n’aident pas des joueurs comme Kara ou Mbokani, qui espéraient signer un gros contrat en Turquie.
Samedi passé, Kara était signalé à l’aéroport de Zaventem. Non pas pour rejoindre un autre club, mais pour se rendre à Dakar afin de régler quelques affaires administratives. Kara a reçu l’autorisation de louper l’entraînement de lundi et de revenir mardi matin.
C’est bien la preuve du fait qu’Anderlecht ne compte plus sur lui. Le joueur aimerait pourtant montrer lors du match à Bruges qu’il peut encore aider le Sporting. Selon ses agents, il se sent prêt.
Anderlecht a encore onze jours pour trouver une solution pour Kara. Seul Mogi Bayat semble capable de sortir un transfert à la Teodorczyk de son chapeau. Une chose est sûre : Kara ne rapportera plus grand-chose.
Kara s’était sans doute imaginé un autre adieu de son Anderlecht.