Roger Vanden Stock: "Faisons un peu peur à Bruges"
- Publié le 24-01-2018 à 06h50
- Mis à jour le 24-01-2018 à 06h56
Roger Vanden Stock, citoyen d’honneur d’Anderlecht, a fait le point sur ce mercato compliqué: "Ne vendons pas tout !" Hier midi, Roger Vanden Stock (75 ans) a été désigné citoyen d’honneur par la commune d’Anderlecht. Il a savouré le moment à la maison communale, même s’il avait aussi la tête au mercato. En effet, la dernière période de transferts de Vanden Stock comme président est sa plus difficile.
"Il faut que je réfléchisse deux fois avant de faire quelque chose", confirme VdS. "Et le nouveau président ne peut rien décider et ne peut même pas donner son avis. On agit donc plus lentement, mais ça ne veut pas dire qu’on travaille mal. Anderlecht ne vendra donc pas tous ses meilleurs joueurs, et il essaiera de se renforcer. Je ne dis pas qu’on sera champions, mais on veut au moins faire un peu peur à Bruges. Donc, je dis : Dendoncker reste, et Trebel reste."
Dendoncker veut partir à West Ham. Vanden Stock : "Son cas m’inquiète le plus. Mais pour 15 ou 20 millions, il ne partira certainement pas ! Il a tout à gagner en restant chez nous. Il serait dans le noyau pour la Coupe du Monde et peut même espérer jouer, si Kompany est blessé. Il a le même profile que lui. Et après le Mondial, il pourra aller dans de plus grands clubs que ceux qui sont cités maintenant."
Stanciu, lui, est déjà parti. Hier, les derniers détails du transfert à 3,75 millions ont été réglés. "Je ne regrette pas de l’avoir vendu. Tout simplement parce que nous pensions qu’il était meilleur. C’est comme avec un investissement. Quand on est perdant, il faut en tirer ses conclusions."
Et quid de l’attaquant ? "Il nous en faut un, parce que nous marquons difficilement. Mais à sept jours de la fin du mercato, un attaquant hors du commun est impayable. Et comme vous le savez : on a peu d’argent. On peut toujours espérer que Teo va recommencer à marquer, mais l’attente est longue..."
La bonne nouvelle de ces dernières semaines est la percée des jeunes. Vanden Stock : "L’entraîneur fait du bon travail avec ces jeunes Espoirs qui ont des qualités. C’est bien qu’il leur donne une chance. On est peut-être plus forts qu’on ne le pense..."
La revente du RSCA, son bébé "Coucke, le bon choix!’ disent mes amis"
La revente du RSCA à Marc Coucke (qui a 74 % avec Joris Ide) va changer la vie de la famille Vanden Stock. "On aura plus le temps de profiter. Je ne regrette pas d’avoir vendu le club. Et certainement pas à Marc Coucke. C’était le bon choix. Mes amis partagent mon avis. Mais je ne quitte pas le club. Mes filles restent actionnaires. Et moi, je reste supporter et serai président d’honneur. Je veux toujours donner des conseils à Coucke. Le timing de la revente n’était pas idéal, mais on devait agir vite parce que la vente du club était parue dans la presse. On ne savait plus tenir cela six mois. La raison fiscale était d’ordre totalement secondaire. Si j’ai mal dormi suite à la vente ? Non. D’ailleurs, mon médecin m’a donné un appareil pour moins ronfler (rires)."
Sa citoyenneté d’honneur "Reconnu par un Rouche à Myanmar"
Roger et son épouse étaient émus à la cérémonie. "J’en suis très fier. Mais moi aussi, j’ai mis Anderlecht sur la carte. Même à Myanmar, on connaissait Anderlecht. Et dans un des temples, un homme m’a demandé un autographe. Il était… fan du Standard. (rires) Cette citoyenneté d’honneur me fait penser que la vie est trop courte. Bientôt, il faudra songer… à ce qui va arriver. Mais je me sens fit . Je dis à mes amis que je ne me ferai des soucis qu’à 103 ans. Mes parents sont décédés à 94 ans, et on dit qu’il faut y ajouter 10 ans, grâce à la médecine avancée, cela fait 104 ans.(Au bourgmestre) Attendez-vous donc à devoir fêter mon centenaire dans 25 ans. Mais alors, Vanden Stock aura vraiment besoin de son ‘stok’(NdlR : canne en flamand)."
Besix, actionnaire et futur constructeur ?
Et le stade ? "En 2013 et en 2015, la commune a émis un avis favorable concernant la construction d’un 3e anneau sur le Stade Vanden Stock. La capacité serait de 30.000 places", disait le bourgmestre Eric Tomas. Vanden Stock nuançait : "Mais nous n’avons pas reçu de permis d’environnement. Et de toute façon, un 3e anneau ne serait pas rentable, on devrait trop investir. Il faut donc trouver autre chose." L’Eurostadium semble mort. VdS : "Je ne crois pas qu’il sera construit." Et un nouveau stade ailleurs ? VdS : "J’ai compris que M. Coucke veut un nouveau stade à lui-même." Fait intéressant : Johan Beerlandt, le patron du promoteur Besix, a quand même racheté des actions dans le nouveau RSCA. Avec comme but d’être le constructeur du nouveau stade ?