Quelles solutions pour Frutos à trois jours du "match de l’année" d'Anderlecht en C1?
Chanceux à Beveren, Anderlecht n’est pas prêt pour le Celtic.
- Publié le 25-09-2017 à 11h20
- Mis à jour le 25-09-2017 à 19h08
Chanceux à Beveren, Anderlecht n’est pas prêt pour le Celtic. Nicolas Frutos a débuté sa carrière de T1 avec un sans-faute : après la victoire en Coupe à Westerlo, il a gagné le déplacement difficile à Beveren. "La patte de lapin avait choisi le côté mauve", estimait son collègue Philippe Clement, à juste titre.
Pendant une heure, le Sporting a montré le visage d’un comateux. Ce n’est que grâce à la montée au jeu de Pieter Gerkens et aux miracles effectués par Frank Boeckx qu’il a survécu. "C’était mon quart de finale", dit Frutos. "Mercredi, c’est ma demi-finale, contre le Celtic."
L’Anderlecht de samedi n’est pas prêt pour son match de l’année en Ligue des Champions. Frutos a trois jours pour trouver des solutions aux nombreux problèmes…
Ses arrière latéraux: Appiah et Sowah à la ramasse
Dennis Appiah et Emmanuel Sowah sont des garçons adorables, mais quand ils ne sont pas en forme, ils n’ont pas le niveau de notre D1A. Appiah a raté des passes de trois mètres, on ne voit même pas cela en U14. Vu l’absence de Najar, on ne voit pas d’autre solution que de mettre Chipciu à droite contre le Celtic. Et pourquoi pas dans un 3-4-3, qui avait bien fonctionné à Westerlo et avec lequel Anderlecht a refait son retard à Beveren ? Sowah a l’excuse qu’il jouait sur son mauvais pied, sur le flanc gauche, mais il était aussi mauvais.
Frutos : "On n’a pas d’alternatives, à gauche, quand Obradovic n’est pas là." La glissade de Sowah fut à la base du 1-0. Frutos le défendait : "En U21 , il a débuté comme arrière droit. C’est un super talent. J’ai beaucoup confiance en lui. Dommage qu’il ait glissé, parce qu’il a fait un bon match, en tenant compte de la pression." Très gentil, Nico…
Ses médians: Hanni et Trebel méconnaissables
On jouait depuis 78 minutes, quand Sofiane Hanni devait contrôler un simple ballon, mais il n’y parvint pas. L’Algérien se tenait la tête entre les mains, indiquant qu’il n’y comprenait rien. Comment pouvait-il jouer avec si peu de confiance ? La même chose est vraie pour Trebel, d’habitude très sûr de lui et souvent régulier. D’où vient cette soudaine méforme ? Certes, Stanciu a marqué le 1-1 et était le seul à tenter sa chance de loin, mais dans le jeu, il était aussi mauvais que les autres.
Frutos a une explication sur le manque de confiance de son groupe : "Je connais la musique à Anderlecht : la pression est énorme sur les joueurs, surtout après cette semaine émotionnelle. Ils avaient un lien étroit avec René Weiler, son départ a coûté de l’énergie. Je sais que mes joueurs sont capables de faire ce que je demande, mais ils n’y parviennent pas. Ils sentent la tension. Un exemple : des amis leur envoient sur leur portable des photos d’articles. Ce n’est pas l’idéal, mais ils sont professionnels. Cette victoire doit leur donner confiance. Puis, on va jouer le football que je veux voir."
Son attaquant: Harbaoui a du mal
Lukasz Teodorczyk s’étant blessé au dernier entraînement, Harbaoui est resté en pointe. Il a souffert face aux défenseurs centraux de Beveren (Moren et Camacho), pourtant pas les plus grands noms du football belge. Le Tunisien ne fera pas peur aux robustes Écossais. Il faut dire qu’il n’a pas été gâté par les joueurs autour de lui. Beric, lui, est assez bien monté et a failli livrer un centre cinq étoiles à Harbaoui. "Je suis très content de l’apport de Gerkens, qui a apporté du dynamisme, mais aussi de Beric", déclarait Frutos. Est-ce que Beric recevrait sa chance contre le Celtic ? De toute façon, Frutos devra faire quelque chose pour changer l’animation offensive. Henry Onyekuru, la surprise sur le banc, à Beveren, sera certainement titulaire, même s’il n’est pas très bien monté au jeu.
Leur physique: Un manque d’explosivité
Quand Olivier Deschacht est le meilleur joueur de champ d’Anderlecht, il faut se poser des questions. Est-ce qu’un autre problème ne serait pas d’ordre physique ? L’endurance n’est pas inquiétante : aussi bien à Courtrai qu’à Beveren, le Sporting est revenu à la marque en fin de match. Mais le manque de vivacité et d’explosivité est parfois flagrant. Appiah, Hanni, Stanciu, même Dendoncker : ce sont des joueurs qui doivent être au top pour se sentir bien dans leur peau. "Ils avaient les jambes lourdes", était l’une des constatations de Frutos. Après le match à Westerlo, et après avoir changé la moitié de l’équipe ? C’est inquiétant. Tiens, Anderlecht n’a pas eu de véritable préparateur physique pendant un an. Y aurait-il un lien ?