Pourquoi Andy Najar ne s'arrête plus de marquer
Cinq matches, quatre buts, deux assists: Andy Najar crève l’écran après avoir connu une grosse période de creux. Comment expliquer le déclic du joueur hondurien? Réponse!
- Publié le 20-05-2015 à 19h18
- Mis à jour le 21-05-2015 à 07h26
Cinq matches, quatre buts, deux assists: Andy Najar crève l’écran après avoir connu une grosse période de creux.
"Same old Andy." C’est ainsi que Chris Megaloudis, agent et amis du joueur, nous a répondu au sujet d’une modification dans le jeu ou dans la vie de son poulain.
Si, selon l’Américain, rien ne semble avoir changé chez son poulain, Andy Najar a connu une sorte de déclic depuis la victoire à domicile face à Courtrai lors de laquelle il a délivré deux assists et marqué un but.
Besnik Hasi, qui avait pointé du doigt le manque d’efficacité de ses ailiers et donc de Najar, lui a demandé d’utiliser son volume de course pour plonger dans les espaces qui s’ouvraient dans l’axe. Et petit à petit, le Hondurien saisit comment se mouvoir sur la pelouse.
Deux de ses quatre buts viennent de phases arrêtées. Les deux autres de plongées dans l’axe : l’une en venant de son flanc, l’autre du rond central. Il en va de même pour ses assists qui ont toutes deux été distillées suite à une plongée vers l’axe.
Thomas Chatelle, ancien ailier droit du Sporting et analyste pour Proximus, a également remarqué une transformation dans ses mouvements. "Il commence enfin à faire parler son jeu intérieur. En piquant vers l’axe, il se comporte en ailier moderne. J’ai souvent trouvé qu’il n’apportait pas assez de soutien à Aleksandar Mitrovic. Il doit jouer plus près de lui. Avec un latéral offensif comme Anthony Vanden Borre derrière lui, il peut se permettre de lui laisser le couloir. J’aimerais aussi le voir changer de flanc de temps à autre."
Son problème de manque de tranchant dans ses centres est donc solutionné. "Il est souvent en bonne position pour centrer mais c’est rarement réussi. Jouer plus près du centre lui offre moins cette possibilité, laissant plus de place à Vanden Borre sur le côté."
Physiquement, l’ailier a aussi connu de gros pépins. "Il a tout joué la saison passée puis il est parti à la Coupe du Monde", expose Besnik Hasi. "Il n’a quasiment pas eu de vacances et est revenu au club. On lui avait dit qu’il allait recommencer doucement, mais on n’a finalement pas eu le choix et il a dû rejouer directement. On a espéré que cela tienne mais la fatigue s’est accumulée."
Entre contrecoups physiques et petites blessures, le joueur a eu du mal à revenir dans le bain. "Je trouvais qu’il avait perdu sa fraîcheur et sa confiance", analyse Chatelle. "On ressentait toute sa fatigue sur les premiers mètres. Cela devait être son arme, mais il ne faisait plus la différence."
Cette analyse a complètement changé depuis quelques semaines. Et si Anderlecht a un peu poussé le bouchon en début d’année, il s’est rattrapé depuis. "À partir de janvier, on lui a concocté un programme personnalisé pour le faire revenir en forme dans les playoffs", commente Besnik Hasi. "Cela a bien fonctionné et Andy joue très bien en ce moment."
Et si son avenir était ailleurs ? Non pas à l’étranger mais plutôt à un autre poste. C’est en tout cas le postulat de Thomas Chatelle. "Pour briller en Europe, il a le profil d’un latéral droit offensif. Si Anderlecht prenait le temps, dès le début de la préparation, de le lancer à ce poste et de corriger ses défauts, il pourrait exploser un cran derrière."