Hein Vanhaezebrouck est à nouveau sous pression

Et pas n’importe quel match. "La défaite la plus claire de la saison", a résumé Hein Vanhaezebrouck. "Nous avons bien joué dix minutes avant de perdre les pédales. Nous n’avons plus jamais eu le contrôle de l’entrejeu."

En deux bêtes ballons et deux erreurs individuelles, le match était plié. Vanhaezebrouck ne sait plus quoi faire. Preuve qu’il ne trouve pas la solution pour enfin jouer à niveau : il avait l’air apathique sur le bord du terrain en fin de match.

Il a balancé un maximum de joueurs offensifs pour tenter de renverser le jeu. Mais sans idée. "On n’arrivait plus à passer qu’avec du power play."

Il n’a pas été aidé par des joueurs d’une faiblesse rarement vue et qui ont empilé les erreurs. "Ce qui m’a le plus dérangé de leur part, c’est qu’ils n’ont pas réagi après le 2-1. Franchement, on ne méritait rien de plus que cette défaite."

Son attitude en conférence de presse a soulevé des questions. Derrière un sourire forcé et quelques blagues, on le sentait résigné. Lui-même ne pouvait expliquer les raisons de la défaite et du manque d’emprise de ses joueurs sur le jeu.

Il sent que le vent tourne et lui souffle en pleine face. Il ne veut pas pour autant se montrer fataliste en public. "Nous devons continuer. Je sais que la tâche n’est pas simple avec un groupe jeune mais je dois être résistant au stress pour ne pas impacter l’équipe."

Dans son discours, n’apparaissait aucune trace d’un possible renvoi ou d’une démission. Les supporters, eux, ne sont de cet avis. Ils sont revenus à la charge en scandant des "Nous voulons voir du foot" et "Hein buiten (NdlR : dehors)."

Une réaction qui a fait sourire le coach qui a ironisé avec un : "Je les comprends et je ne suis pas le premier à vivre ça. Chacun peut avoir son avis. Les supporters peuvent faire ce qu’ils veulent."

Il ne doit pas sous-estimer la vox populi. Les supporters ont déjà eu la peau de coachs dans le passé et la direction est à leur écoute.

Marc Coucke est sorti de sa boîte, se fendant d’un tweet dirigé en partie vers son coach. Il a félicité l’équipe nationale de hockey en ajoutant que "le contraste ne peut être plus grand". Une critique ouverte qui prouve que sa patience a des limites et qu’elles sont presque atteintes.

Un point sur douze et seulement cinq victoires en 22 rencontres. Aucun coach avant Vanhaezebrouck n’a survécu à un tel bilan. La pression s’accroît une nouvelle fois sur sa personne. Au point qu’on se demande s’il fêtera Noël avec le training du RSCA.