Djuricic ne vaut plus 8 millions
Ron Jans explique à Hasi pourquoi le Serbe brillait aux Pays-Bas et pas en Belgique.
- Publié le 05-04-2016 à 06h54
- Mis à jour le 05-04-2016 à 06h55
Ron Jans explique à Hasi pourquoi le Serbe brillait aux Pays-Bas et pas en Belgique. Mais que se passe-t-il donc avec Filip Djuricic, l’homme qui était considéré comme trop bon pour notre championnat ? Même la trêve interationale - lors de laquelle il a joué quinze minutes avec la Serbie contre l’Estonie - ne l’a pas aidé à retrouver son meilleur niveau.
Les stats de Djuricic commencent à être interpellantes. En 817 minutes de jeu - 638 en championnat et 179 en Europe -, il a livré un seul assist (et non pas zéro, comme annoncé erronément) : à Malines, il avait permis à Acheampong d’inscrire le 1-2.
Dans sa carrière , il n’a marqué que pour un club, à savoir Heerenveen. En trois saisons, il a inscrit 25 buts, toutes compétitions confondues. Son coach y était Ron Jans, qui avait échoué au Standard mais qui avait obtenu la cinquième place avec une petite équipe comme Heerenveen.
Quel conseil peut-il donner à son collègue Besnik Hasi, qui continue pourtant à faire confiance à Djuricic en le laissant à sa place favorite de 10? "Chez nous, Djuricic évoluait aussi en 10, mais on jouait surtout en contre-attaque", explique Jans. "Il avait donc beaucoup d’espace pour faire ses actions. Anderlecht joue souvent contre des défenses fermées."
Une deuxième différence : les joueurs autour de lui étaient meilleurs à Heerenveen. "Il avait la liberté de faire ce qu’il voulait, parce que Sven Kums et Viktor Elm faisaient le sale boulot pour lui. Et devant lui, il avait des attaquants de grande classe : Bas Dost (NdlR: parti à Wolfsburg), Luciano Narsingh (NdlR: parti au PSV) et Oussama Assaida" (parti à Liverpool).
Djuricic leur avait délivré dix assists.
Tout comme Hasi , Ron Jans estime que le joueur se met trop la pression. "Et sa famille fait la même chose", dit le coach batave. "Il veut donc parfois forcer les choses. Dommage, parce qu’avec son accélération et son bagage technique, son rendement devrait être plus élevé. Il n’a pas réussi à Benfica, à Mayence ni à Southampton. Si la même chose se produit à Anderlecht, ce n’est plus la faute des clubs."
Entre-temps, son manque de temps de jeu ne vaut plus comme excuse. Et donc, ses chances de rester à Anderlecht la saison prochaine diminuent de match en match. Pourtant, ses premières prestations au Sporting étaient tellement bonnes que le Sporting songeait à une astuce pour le garder, sans devoir débourser les huit millions que stipule l’option d’achat. Mais ces huit millions, il ne les vaut plus du tout...