Deschacht: "Ma vie ne commence qu’à 34 ans"
Olivier Deschacht est vraiment en train de devenir Mister Anderlecht. Interview.
- Publié le 12-02-2015 à 06h56
Olivier Deschacht se sent comme un poisson dans l’eau dans l’axe de la défense. Il est vraiment en train de devenir Mister Anderlecht, Olivier Deschacht. Il a non seulement battu le record européen de Filip De Wilde, mais il se rapproche également des 500 matches officiels. En 2015, il est le seul Anderlechtois à avoir joué 100 % du temps de jeu.
Pas fatigué, Oli ?
"Pas du tout. Je me soigne à fond. Je ne rate pas un entraînement. Ma devise a toujours été : quand on a un bobo quelque part, le meilleur médicament est un entraînement."
Et la cheville ?
"Elle tient le coup, malgré mon problème au cartilage. Parfois, ma compagne entend un crac quand je me lève, mais ce n’est pas grave. Je prends un Brufen avant chaque match, et je fais mes exercices. Pourquoi me plaindre de mon cartilage ? Samedi, je vais à un enterrement de quelqu’un qui est décédé d’un cancer à 28 ans."
Lundi, vous fêtez vos 34 ans.
"Je vais manger avec des amis, mais la fête sera modeste, vu notre programme chargé. C’est bizarre d’être le plus âgé du vestiaire. Mais quand je dis à des amis que je suis vieux, ils se moquent de moi. Et c’est vrai : ma vie doit encore commencer."
Vous pouvez devenir le Giggs ou le Zanetti de la Belgique.
"Ils avaient plus de talent que moi. Je me compare plus à Simons, qui a quatre ans de plus que moi. Chapeau pour ce qu’il fait."
Pourquoi ne pourriez-vous pas faire ce qu’il fait à cet âge-là ?
"Dans l’axe de la défense, je devrais en être capable. Je n’ai pas encore perdu ma vitesse, et cela a toujours été un point fort. Mais je refuse de regarder trop loin dans l’avenir."
En parlant de ce poste axial : enfin, vous vous y amusez.
"Oui, c’est vrai. Et on est solides derrière. Avec Mbemba à côté de moi et N’Sakala à gauche, on a joué des matches fantastiques en Ligue des Champions, au plus haut niveau."
Rolando va bientôt recevoir sa chance.
"C’est un très bon joueur. Et sa taille peut nous fournir de grands services en défense. Mais moi, j’aimerais bien rester dans l’équipe. Je vais me battre pour garder ma place. Ce sera au coach de faire des choix. Il n’aura pas la tâche facile."
Vous allez bientôt jouer votre deuxième finale de Coupe.
"Ce serait un rêve. Mais n’allons pas trop vite. Ce 0-2 contre Gand est dangereux. À la limite, je préfère jouer un match qu’il faut gagner."
Votre compagne, elle aussi, a du succès dans sa carrière. Surtout avec son programme à la télé concernant la vie sexuelle quotidienne des Flamands.
"Oui, je suis content pour elle. Qu’une chose soit claire : il ne s’agit pas de ma vie sexuelle. (rires) D’ailleurs, un joueur de football ne fait pas l’amour tous les jours. J’en connais peu qui le font le jour du match…"