Coucke garde 9 % d’Ostende mais ne décidera plus rien
Le futur président du RSCA conservera une petite partie de ses parts au KVO. C’est réglementaire mais très surveillé.
- Publié le 12-01-2018 à 07h52
- Mis à jour le 12-01-2018 à 07h53
Le futur président du RSCA conservera une petite partie de ses parts au KVO. C’est réglementaire mais très surveillé. Dans très exactement 47 jours, Marc Coucke deviendra le 6e président de l’histoire du RSCA. Un rôle auquel il se prépare mais en veillant à rester extrêmement prudent par rapport à son futur club. Il veut absolument éviter qu’on ne le soupçonne d’un conflit d’intérêts en plein mercato hivernal.
Jeudi soir dans l’hôtel des joueurs d’Ostende à Pinatar, il donnait une interview aux quotidiens flamands. Son attaché de presse personnel avait précisé aux journalistes qu’il ne parlerait pas du tout d’Anderlecht. "Pas un mot !" Et quand Coucke avait garé sa voiture de location en Espagne à quelques mètres du terrain d’entraînement des Anderlechtois lundi pour un match amical d’Ostende, il n’avait même pas osé jeter un regard sur la séance d’Hein Vanhaezebrouck.
Quand il prendra la tête du RSCA le 1er mars, Marc Coucke ne délaissera pas totalement le KV Ostende. Il conservera 9 % des parts du club tout en étant l’actionnaire majoritaire d’Anderlecht. Possible en Belgique ? Oui, à condition de rester en dessous des 10 % dans l’un des deux clubs.
Réglementaire donc mais une autre question se pose : comment éviter le conflit d’intérêts quand on a un pouvoir décisionnel dans deux clubs différents de la même division ? Coucke s’est aussi posé la question et il a décidé de ne plus s’impliquer dans les décisions sportives d’Ostende à partir du 1er mars.
Ses 9 % de parts lui serviront surtout à garder un lien avec le club qui fait vibrer son coeur depuis son enfance. Il cherche avant tout à remettre le KVO entre de bonnes mains. Pour l’instant, c’est encore flou. Si le repreneur est sérieux et digne de confiance et qu’il souhaite acheter 100 % des parts, il se dit même prêt à tout revendre.
Si cela arrivait, Coucke garderait quand même un pied à Ostende : il serait toujours le propriétaire de la Versluys Arena, le stade qu’il a totalement rénové à quelques pas de la digue. L’année passée, il avait injecté 12 millions pour que le KVO joue enfin dans une enceinte moderne. Quand Anderlecht jouera à Ostende la saison prochaine (ou en playoffs cette saison), Coucke pourra donc se sentir comme chez lui. Particulier mais, là non plus, rien d’illégal.
Même s’il ne veut encore rien dévoiler de sa future politique au Sporting, Coucke devrait être accompagné à Anderlecht par Luc Devroe, le directeur sportif du KVO. Peut-être pas directement mais probablement dans les prochains mois. Devroe ne l’a pas nié. "Il n’y a encore aucun accord mais ce défi ne me fait pas peur. Il vaut mieux que ça arrive maintenant que dans dix ans", a expliqué ce pur Bruxellois de 52 ans dans la presse flamande.