Comment Vermant veut séduire face à Anderlecht
Sven Vermant a fait briller Waasland-Beveren pour ses débuts de coach en Pro League. Et ça risque de continuer sur cette lancée. Explications.
- Publié le 23-01-2018 à 13h50
- Mis à jour le 23-01-2018 à 14h03
Sven Vermant a débuté sa carrière de T1 les bras levés au ciel. Le nouveau coach de Waasland-Beveren a battu Saint-Trond et a prouvé qu’il avait tout pour plaire et pour continuer sur la lancée de cette saison historique pour les pensionnaires du Freethiel. 1. Le style offensif
Pour son premier match, Sven Vermant a clairement décidé de s’inscrire dans la lignée de Philippe Clément, en place avant lui. Un choix logique. “J’ai mis en place ce que je faisais chez les espoirs de Bruges : un jeu offensif, basé sur la possession de balle et le pressing. J’aime ce genre de football. Et si ça fait dire aux gens que j’ai un style proche de celui de mon prédécesseur, pas de souci mais cela signifie que je ressemble à beaucoup d’autres T1.” (rires)
S’il n’est pas un geek des chiffres comme l’est Clément, il les prend en compte. Vermant est un analyste qui comprend quel matériel est à sa disposition et comment l’utiliser. Sans Seck, transféré, et Angban, suspendu, il a osé jouer un football plus offensif en alignant un entrejeu plus joueur que ce qu’on a pu voir en début de saison.
2. Morioka au cœur du jeu
Le Japonais a connu une baisse de régime en fin d’année. Peu importe pour Vermant. Il a donné les clés du jeu à Morioka qui a fait reparler la poudre avec plusieurs ouvertures lumineuses face à Saint-Trond.
Tous les ballons sont passés par le meneur de jeu comme si le coach avait dit “donnez le ballon à Morioka et on verra bien la suite.” Il a d’ailleurs confié son enthousiasme à l’idée d’avoir un tel joueur sous le coude. “Il est toujours disponible. Ce qu’il fait paraît parfois si simple mais ne l’est pas.”
3. La vitesse de reconversion
Premier match et première analyse réussie pour Vermant. Conscient des faiblesses des Trudonnaires, il a appuyé où ça fait mal : dans le dos de la défense. Il avait, pour cela, demandé à ses joueurs de se projeter très rapidement vers l’avant après avoir récupéré le cuir. “Cela avait un coût en énergie mais nous aurions pu être davantage récompensés.”
Il n’a donc pas hésité à aligner des joueurs offensifs et rapides pour mettre en place son plan de jeu.
4. Des backs avancés
Demir à gauche et Jans à droite ont une certaine tendance à se retrouver au poteau de corner adverse. Vermant ne voit pas leur profil offensif comme un défaut. Au contraire, le coach pousse ses hommes à créer le surnombre et à mettre le ballon dans la surface.
Pour compenser les chevauchées de ses flancs, il a demandé à Jur Schryvers, son numéro 6, de jouer les sentinelles et se replacer pour boucher les trous.
Il y a également eu du changement à la relance. La paire axiale est désormais en charge de la première passe alors que Clément demandait à Angban de venir chercher le cuir entre les deux tours de l’arrière-garde.
5. La gestion humaine
Sven Vermant s’inscrit dans la lignée d’un Yves Vanderhaeghe pour sa gestion du groupe. Ancien capitaine de Schalke 04, le coach sait comment gérer les ego et contenter tout le monde. Il a annoncé une ligne de conduite très claire.
“Je suis quelqu’un de très direct. J’aime la structure sur et en dehors du terrain. La communication est cruciale pour que ce soit une réussite.”
6. La motivation
Morioka a avoué que l’arrivée du coach a fait du bien au groupe. “Beaucoup de choses ont changé depuis qu’il est là. Mentalement, tout le monde est de retour au top.”
L’ancien Brugeois a insufflé un vent nouveau au pays de Waes. Il le doit en grande partie à ses qualités de motivateur. Il déteste perdre et l’a fait comprendre à ses joueurs. “Je suis du genre à vouloir atteindre le maximum possible”, conclut-il.