Comment Anderlecht entretient le rêve fou d'un 35e titre
En battant logiquement Charleroi, le RSCA s’offre le luxe d’encore croire au titre à une semaine du Topper au Jan Breydelstadion.
- Publié le 30-04-2018 à 15h05
- Mis à jour le 30-04-2018 à 19h08
En battant logiquement Charleroi, le RSCA s’offre le luxe d’encore croire au titre à une semaine du Topper au Jan Breydelstadion. Et si ces playoffs n’avaient pas fini de nous surprendre ? En battant Charleroi dimanche soir au terme d’un match relativement bien maîtrisé, Anderlecht est revenu à 5 points de Bruges, à une semaine du Topper au Jan Breydelstadion. C’est là-bas que les Mauves joueront leur toute dernière carte dans la course au titre. En cas de victoire, ils pourraient remettre le Club sous pression pour les 270 dernières minutes du championnat.
Mais on n’en est pas encore là. Match par match, comme aiment le répéter nos amis footballeurs. Face aux Carolos, les hommes de Vanhaezebrouck ont en tout cas donné quelques arguments à ceux qui veulent encore croire que ces playoffs ne sont pas terminés.
Il y a d’abord la mentalité. Les Anderlechtois ont montré les dents dans les duels, dimanche soir. Avec les rugueux et solides Saeif et Najar en exemple. Plus globalement, le champion en titre n’a pas montré les habituels signes de fébrilité quand Charleroi est revenu à 2-1 sur une jolie action conclue par Rezaei. Il n’y a même eu que 3 minutes avant que Dendoncker ne rende 2 buts d’avance.
Le second argument, c’est justement Dendoncker. Il a donné un assist avant de marquer d’un beau coup de tête, mais c’est surtout défensivement qu’il a impressionné. Après des semaines de doute, le Diable confirme son retour en grande forme. À lui tout seul ou presque (malgré une approximation sur le but encaissé), il a stabilisé la dernière ligne anderlechtoise, si fébrile cette saison.
L’autre gros manquement cette année, c’était le banc. Vanhaezebrouk se plaignait d’avoir trop peu de solutions. Sans Obradovic, Teodorczyk et Markovic (légèrement blessé, il n’était monté qu’à la 90e), les Anderlechtois sont quand même parvenus à faire la différence. Très honnêtement, au coup d’envoi, on se demandait qui allait faire la différence dans ce trident très lent avec Morioka, Gerkens et Ganvoula. Mais ils ont montré qu’ils pouvaient aussi aider le Sporting. C’est d’ailleurs grâce à un superbe appel de Gerkens, trouvé par Morioka, que les Bruxellois ont brisé l’organisation carolo.
Le niveau sera évidemment différent à Bruges. À l’exception des 20 bonnes dernières minutes, Charleroi n’a pas montré grand-chose au Parc Astrid. La bande de Mazzù était venue pour jouer le contre mais n’a quasiment pas inquiété l’autre Sporting dans cette configuration. Il faudra montrer autre chose à Gand vendredi pour ne pas, à nouveau, rentrer les mains vides et voir s’éloigner définitivement son rêve européen.
L'avis de l'expert: Najar pourrait être l’homme du demi-miracle
Un commentaire d'Yves Taildeman.
Cela faisait trop longtemps qu’on n’avait plus vu Andy Najar galoper sur son flanc droit. Sa présence a non seulement fait du bien à l’équipe, elle a surtout réveillé le public, pour le reste assez apathique. L’ovation qu’il a reçue après son remplacement en dit long sur son importance pour l’équipe actuelle d’Anderlecht. Personne ne pourra prouver qu’Anderlecht serait en tête du classement si Najar avait été fit pendant toute la saison. Mais en tout cas, il y aurait eu plus de spectacle au Parc Astrid. Najar est un des seuls joueurs de ce noyau à avoir le niveau pour la Premier League, où il aurait déjà évolué sans ses deux blessures graves. Hein Vanhaezebrouck ne s’attendait pas à ce que Najar soit déjà si bon que cela, a-t-il déclaré à sa conférence de presse après le match. Nous avons vu chaque minute de jeu du Hondurien depuis ses débuts à Anderlecht, en août 2013. Et donc, nous osons dire que Najar n’a montré que la moitié de ce qu’il est capable de faire. Autre déclaration de Vanhaezebrouck : il faut un demi-miracle pour qu’Anderlecht aille gagner à Bruges. S’il y a bien un joueur qui peut le réaliser - ce demi-miracle - c’est Najar. On a hâte de savoir si c’est lui qui devra courir après Limbombe… ou vice versa.