Bruno: "Je ne me sentais pas bien à Leipzig"
Massimo Bruno explique pourquoi il tenait tant à quitter le club allemand, pourtant promu en Bundesliga, et revenir au Sporting. Entretien.
- Publié le 20-09-2016 à 06h25
- Mis à jour le 20-09-2016 à 06h29
Massimo Bruno explique pourquoi il tenait tant à quitter le club allemand, pourtant promu en Bundesliga, et revenir au Sporting. Onze minutes contre Charleroi et quatre à Genk : Massimo Bruno n’a pas encore pu se faire sa place dans le onze de René Weiler. Prêté par Leipzig, l’attaquant, qui vient de fêter ses vingt-trois ans, a compris qu’il devrait se montrer patient dans un secteur offensif qui regorge de talents cette saison.
Vous vous êtes échauffé toute la seconde période dimanche à Genk pendant que les supporters anderlechtois chantaient votre nom, mais vous n’êtes monté que pour les quatre dernières minutes. Pas trop dure votre vie de remplaçant pour l’instant ?
"Je suis réserviste pour le moment, c’est ainsi. Je ne peux rien faire d’autre que de bosser à l’entraînement et d’attendre ma chance. Quand le coach aura besoin de moi, je devrai répondre aux attentes."
Est-il vrai que le coach n’était justement pas content de votre première montée au jeu contre Charleroi ?
"Oui, c’est vrai mais il faut dire aussi que j’avais dû jouer à trois positions différentes durant ces onze minutes contre Charleroi. Contre Genk, je suis monté avec une mission précise; cela s’est mieux passé."
Vous étiez touché à la cheville et forfait contre Qabala. Comment vous sentez-vous physiquement ?
"Très bien, je dois juste retrouver le rythme des matches et ça viendra au fur et à mesure en jouant."
Votre position préférée, c’est sur le côté droit, là où il y a déjà Chipciu et Capel.
"Oui, mais je peux aussi jouer derrière l’attaquant. En Allemagne, j’ai dû jouer à beaucoup de places différentes. Je peux m’adapter."
La concurrence dans le secteur offensif n’est-elle pas encore plus grande qu’à votre première époque à Anderlecht ?
"Oui, c’est possible. La concurrence est très forte, mais la donne est différente aussi. Cette saison, il n’y a que des nouveaux joueurs dans le secteur offensif. Tout le monde repart de zéro avec le même crédit. Certains sont arrivés au milieu du mercato et ont déjà pu se montrer. D’autres, comme moi, sont arrivés tout à la fin et doivent patienter."
Cela ne vous fait pas peur ?
"Non, je sais qu’il y aura beaucoup de matches et que le coach aura besoin de tout le monde. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est important de faire un beau parcours aussi en Coupe."
Vous parliez du coach. Il vous connaît bien puisque vous étiez tous les deux en D2 allemande la saison dernière. Est-ce lui qui a poussé pour vous faire revenir au Sporting ?
"Oui, il a voulu que je vienne."
Comment était-il perçu en Allemagne ?
"Je ne lisais pas les journaux allemands, donc je ne sais pas comment ça se passait pour lui aux yeux des journalistes et du grand public. Ce que je sais, c’est que nous avions toujours du mal contre son Nuremberg avec Leipzig. Jusqu’au bout, cela avait été difficile en tête du classement."
Vous êtes arrivé lors des dernières heures du mercato. Ce n’était pas possible avant vu l’intérêt de Weiler ?
"Le club m’avait déjà appelé en juillet pour connaître ma situation. Cela ne s’est finalement décanté que fin août, comme souvent sur le marché des transferts. Leipzig ne voulait d’abord pas me lâcher puis n’acceptait qu’à la condition de me trouver un remplaçant."
N’avez-vous pas eu peur de devoir rester à Leipzig finalement ?
"Peur, non. J’étais dans un club de Bundesliga, je faisais partie du groupe chaque week-end et je montais au jeu. C’est juste que c’était mieux pour mon avenir de quitter le club."
Vous n’aviez plus d’espoir de percer comme titulaire là-bas ?
"Leipzig, ce n’était pas bien pour moi. Je ne me sentais pas bien dans ce club. Le football pratiqué ne me convenait pas. Il y avait toute une série de petites choses qui faisaient que c’était mieux de m’en aller. Je n’ai jamais pu m’épanouir dans ce club."
Vous aviez rejoint la galaxie Red Bull en 2014 avec l’objectif de jouer en Bundesliga. Vous avez connu le championnat autrichien puis la D2 allemande et vous partez quand le club atteint enfin son objectif. N’avez-vous pas de regret ?
"Non, j’assume mon choix et je ne le regrette pas. Le football allemand me convient mais pas le club de Leipzig. J’espère maintenant que l’avenir sera meilleur."
Vous n’êtes que prêté (avec option d’achat) à Anderlecht. Et si vous deviez retourner à Leipzig l’été prochain ?
"C’est une possibilité en effet mais on n’en est pas encore là. Je dois d’abord faire une bonne saison avec Anderlecht puis on verra ce qu’il se passe. Si j’y parviens, ma situation ne pourra être que meilleure, même à Leipzig."
Dernière question : le Massimo Bruno de 2016 est-il plus fort que le Massimo Bruno parti du Sporting en 2014 ?
"On verra ça sur le terrain. Je n’ai pas perdu mon temps lors de ces deux saisons. Le plus important pour moi, c’est d’être libre dans ma tête."
Il jouera en Coupe si l’IRM le permet
Massimo Bruno devrait commencer le match de Coupe de Belgique ce mercredi contre OH Louvain. Le staff médical voulait tout de même vérifier l’état de sa cheville avant de lancer dans le bain. Il a donc passé une IRM à Alost.
René Weiler pourra alors savoir ce mardi s’il pourra compter sur Bruno le lendemain. Sauf catastrophe, il devrait être prêt à débuter, tout comme d’autres habituels remplaçants tels Doumbia, Harbaoui et Capel.