Anderlecht a un gros problème avec Mile Svilar

Les entraînements reprennent dans une semaine à Anderlecht. Mile Svilar sera au rendez-vous, mais sans vraiment savoir ce que le club compte faire de lui. Il sera sans doute le joueur le mieux préparé de tout le noyau. Même en vacances, en Grèce, il a entretenu sa condition physique. Et depuis son retour, il travaille avec ballon.

Le 27 août prochain, Mile Svilar fêtera ses 18 ans. Quand il avait signé son contrat pro à 16 ans, il avait un plan de carrière en tête : à 18 ans, il serait au moins numéro 2 à Anderlecht. Et - s’il était vraiment meilleur que son concurrent - même numéro 1.

La direction a tout fait pour lui libérer la voie. Vu que Svilar est considéré comme le meilleur jeune gardien de l’histoire du club - son talent est comparé à celui des joueurs de champ Kompany et Lukaku -, toute la politique des gardiens a été établie en fonction de Svilar. De très bons gardiens - comme Bossin - ont reçu peu de temps de jeu en U21 ou ont carrément été écartés. Même la décision de ne pas prolonger Silvio Proto s’explique par la montée en puissance de Svilar. Si Proto avait resigné, il aurait freiné l’évolution de Svilar.

Et le Belgo-Serbe a continué à progresser. Freiné par une blessure en 2015-2016, il a pu s’entraîner avec le noyau A la saison passée. Mais il n’a jamais pris place sur le banc. Même pas lors du dernier match, quand Anderlecht était déjà champion.

Les témoignages sont unanimes : Svilar est un futur grand. René Weiler est également impressionné par certains arrêts de son jeune gardien. Mais est-il déjà prêt à défendre les buts d’Anderlecht en équipe A ? Pourra-t-il gérer la pression si le premier gardien se blesse ? Est-il déjà assez costaud sur des balles aériennes ? René Weiler estime que non.

Selon René Weiler , la mésaventure avec Davy Roef est le meilleur exemple. Roef avait 22 ans - quatre ans de plus que Svilar - et n’était pas prêt. René Weiler prétend que si Roef était resté titulaire au lieu de Boeckx, le Sporting n’aurait jamais été champion.

À Anderlecht, René Weiler a énormément de crédit, après avoir remporté le 34e titre du club. Il a son mot à dire dans les transferts et dans la construction de son noyau. Et donc, la direction est obligée de le suivre.

Mais d’un autre côté, elle a tellement investi dans Svilar, qu’elle craint de le perdre s’il ne monte pas dans la hiérarchie. Vu que le joueur représente un énorme capital dans le futur, le Sporting est très embêté par la situation.

Le clan Svilar attend et s’abstient de commentaires. Une location pourrait être une solution temporaire, mais ce n’est pas ce que les Svilar avaient en tête. Toute l’Europe connaît Mile, qui brille à tous les tournois internationaux. Chaque année, Anderlecht refuse des offres des plus grands clubs anglais. L’intérêt n’a pas diminué. Mais pour le moment, malgré leur impatience, le joueur et son agent ne bougent pas.

Davy Roef pas chaud pour Beveren

Davy Roef ne reviendra pas à Anderlecht. Tant lui que René Weiler ont compris qu’un retour ne serait pas une bonne idée après la mauvaise expérience de la saison passée. Waasland où Filip De Wilde est conseiller, lui offre une possibilité. Il pourrait y engranger du temps de jeu mais il n’est pas très chaud. Roef préfère rester en Espagne. Soit au Deportivo où il a joué un (très bon) match, soit ailleurs.

Il faudra un nouveau gardien

Frank Boeckx a déjà entamé sa rééducation après son opération à une hernie subie après le dernier match de championnat. Vu que son inactivité est estimée à 3,5 mois, il loupera le début du championnat. Il faudra donc un nouveau gardien, qui serait d’accord de devenir numéro 2 quand Boeckx est entièrement rétabli. Plusieurs gardiens ont été proposés, mais personne n’a encore signé. La piste Sels aurait été abandonnée. L’Espagnol Ruben reste une possibilité.