Acheampong et Najar le savent: "Nous devons être plus décisifs"
Le Sporting retrouvera de l'altitude en se montrant plus décisif sur les ailes.
- Publié le 23-04-2015 à 14h58
- Mis à jour le 24-04-2015 à 07h44
Le Sporting retrouvera de l'altitude en se montrant plus décisif sur les ailes.
"Nos ailiers devraient marquer davantage vu leur position haute." Steven Defour n’a pas hésité à tacler ses équipiers. Même s’il s’est directement rétracté en évoquant l’importance du jeu et non du système, il a mis en valeur l’une des grandes faiblesses du RSCA : le manque d’efficacité de ses ailiers.
Les propos de Steven Defour ont d’ailleurs directement été appuyés par Besnik Hasi. Preuve du malaise anderlechtois à ce niveau précis.
Contre Bruges, ils ont à nouveau démontré cette faiblesse. Andy Najar n’a donné que peu de bons centres tandis que Frank Acheampong, même s’il aurait dû provoquer un penalty, n’a pas eu son impact habituel sur l’aile. Car si l’on peut parler d’impact, il est impossible de qualifier leur apport de véritable rendement.
Les deux hommes sont rarement décisifs. Avec 8 actions décisives chacun depuis le début de la saison, les deux Mauves peuvent voir leurs statistiques qualifiées de frugales.
Si Andy Najar est le plus souvent aligné, il est le moins tranchant des deux avec une action décisive toutes les 399 minutes toutes compétitions confondues. Frank Acheampong a, lui, besoin de 315 minutes pour faire la différence via un but ou un assist.
Plusieurs sites de référence en matière de statistiques ont passé leurs prestations européennes au peigne fin et ce qui en ressort n’est pas spécialement à l’avantage du duo. Leur poste de latéral durant une partie de la campagne explique certainement leur faible nombre de tirs (0,6 par match pour Acheampong et 1,1 pour Najar) mais pas le fait qu’ils ont tous deux centré moins d’une fois par partie (0,6 fois chacun).
Leur force ne se situe donc pas dans la concrétisation mais dans l’action. Tous deux possèdent une vitesse et un volume de course hors-norme. Cela se traduit par de nombreuses pénétrations dans la défense et par un nombre correct de dribbles (3,3 pour le Hondurien et 2,3 pour le Ghanéen).
Interrogés après la rencontre face au Club Bruges, les deux joueurs étaient conscients de ce problème de rendement. "Nous devons être plus décisifs , s’est empressé d’avouer Frank Acheampong. Si je ne sais pas donner l’assist, ce qui est ma tâche principale, je tente de marquer. C’est le minimum que je puisse faire. J’ai encore besoin de matches car je retrouve doucement le moral et la forme après une Coupe d’Afrique rude pour l’organisme."
Conscient de ce défaut, Andy Najar se défendait tout de même. "Nous devons donner des assists et marquer des buts. Parfois, nous n’en avons tout simplement pas l’opportunité. Je fais tout pour servir l’équipe et je réalise un gros travail défensif. Puis, je suis là pour aider Mitrovic. Le buteur, c’est lui."
Najar : "Ne me parlez pas de transfert"
Une interview d’Andy Najar, lors de laquelle il déclarait avoir peu de chances de rester à Bruxelles la saison prochaine, n’avait pas trop été appréciée à Anderlecht. "J’ai clairement dit que je suis heureux à Anderlecht , nous a confié le Hondurien. Si j’ai l’opportunité de réaliser un beau transfert, pourquoi pas. Si je dois rester ? Aucun problème ! S’il y a des contacts ? C’est mon manager qui s’en occupe. Moi, je lui ai dit de ne pas m’en parler pour le moment."
Chris Megaloudis, l’agent et confident du joueur, a abondé dans le même sens. "Si la possibilité d’un transfert se présente, nous la prendrons en considération. Si Andy s’en va, ce sera pour un club d’un rang supérieur et non égal à Anderlecht. Nous sommes conscients que le Sporting a offert une réelle vitrine à Andy. Ils devront trouver leur compte dans un deal potentiel. Le club a toujours été honnête avec nous et je n’imagine pas la relation se détériorer."
Le plus tranchant? Kabasele!
Au jeu des statistiques, Nathan Kabasele est le grand gagnant. Attaquant de pointe, il a toujours évolué sur l’aile depuis le début du nouvel exercice. Sa capacité à facilement trouver le chemin des filets a fait de lui le joueur de couloir le plus décisif d’Anderlecht.
Il ne fait presque plus jamais partie des 18 noms couchés sur la feuille de match et pourtant, Nathan Kabasele est l’ailier qui a le moins besoin de temps entre chaque action décisive. Toutes les 118 minutes, le jeune Bruxellois fait parler la poudre. En moins de 8 matches complets, il totalise 5 buts pour une passe décisive. Il faut toutefois pondérer ces chiffres car 4 de ses 5 réalisations sont tombées en Coupe face à des équipes de D2.
Il est talonné par Oswal Alvarez. L’attaquant colombien, lui aussi excentré, a marqué une seule fois lors de son temps de jeu famélique de 172 minutes.
Le troisième de ce top est un autre jeune Bruxellois. Andy Kawaya, sauveur des Mauves à Arsenal, voit son superbe assist de l’Emirates stadium lui octroyer des statistiques d’une action qui fait la différence toutes les 252 minutes. Il est bien loin de ses chiffres de Youth League où il fut tranchant toutes les 52 minutes (un but pour 9 passes décisives).
Ibrahima Conte est bien loin du trio de tête. En 2070 minutes sur la pelouse avec Anderlecht, le Guinéen n’a trouvé le but qu’à trois reprises. Il en va de même pour son total de dernières passes. Le tout pour un ratio d’une action décisive toutes les 345 minutes.
Mais si Conte déçoit par ses chiffres, il ne concurrence pas le moins du monde Marko Marin. Arrivé en hiver, celui qui était surnommé le Messi allemand à l’époque n’a toujours pas été l’homme de la dernière passe ou du but. Décevant pour un ancien membre de la Mannschaft.
La pire moyenne du top
Comparer le travail des ailiers d’Anderlecht à ceux de Gand est impossible vu la différence de système. Le mettre en lien avec celui des Brugeois et des Liégeois était, par contre, logique.
Statistiquement parlant, les ailiers blauw en zwart sont les plus efficaces. Lior Refaelov tourne à une action décisive toutes les 92 minutes tandis que José Izquierdo met 133 minutes pour marquer un but ou donner une passe décisive.
Les Standardmen sont loin derrière les deux Brugeois mais dominent largement le duo Acheampong-Najar. Mehdi Carcela a besoin de 279 minutes par action décisive. Il n’en faut que 144 à Geoffrey Mujangi Bia.