"Difficile d’en faire des meneurs de jeu"
- Publié le 15-05-2018 à 20h31
Philippe Saint-Jean devra travailler avec des Asiatiques, comme à Tubize Lors de sa présentation, le nouvel actionnaire de l’Excel Mouscron, Pairoj Piempongsant, ne s’était pas caché sur sa volonté d’amener des joueurs asiatiques à Mouscron. Et pas uniquement pour l’équipe première mais aussi, et peut-être surtout, pour le centre de formation, comme l’a précisé Patrick Declerck, le président du Royal Excel Mouscron.
Cette donne pourrait poser quelques soucis lorsque l’on sait que le nouveau duo à la tête du Futuro possède un projet global des U6 aux U21. Et les transfuges venus de l’Est ne viendraient qu’en cours de formation.
"J’ai vécu ce cas à Tubize", raconte Philippe Saint-Jean. "Ce sont des personnalités avec une excellente mentalité et une grosse envie de travail. Mais il y a quelques soucis. Le premier est la communication. Parfois, ils ne parlent même pas anglais. Le second se situe au niveau de la culture du football. Là, ils sont clairement en retard par rapport à l’Europe."
Les Asiatiques disposent tout de même de qualités footballistiques. "Ils ont la vitesse, l’efficacité dans les contacts, du courage, un gros mental… Mais ce ne seront jamais de bons défenseurs ni des meneurs de jeu. Ils sont très bons sur les flancs."
Son expérience à Tubize ne s’est finalement pas couronnée de succès. "Quand je suis parti, je n’en ai pas vu s’imposer à Tubize, si ce n’est peut-être Lee. Pourtant, ils sont arrivés à une vingtaine. Ce qu’il faut, c’est se mettre à disposition de ces gens-là et dès maintenant. Nous devons déjà les former à distance pour que quand ils arrivent chez nous, ils appréhendent déjà notre culture."
Mais Mouscron se souviendra aussi qu’un Asiatique aura été son bourreau lors de l’ultime journée de championnat à Eupen. Yuta Toyokawa a été l’auteur de trois buts et d’un assist. "C’est bien la preuve que ces joueurs venus du Japon ont une excellente mentalité et n’abandonnent jamais."
T. VdB.