Diego Costa tout-puissant
- Publié le 20-06-2018 à 22h30
- Mis à jour le 20-06-2018 à 22h29
Costa, de retour à son meilleur niveau, a soulagé l’Espagne face à l’Iran en inscrivant son troisième but en deux matches Il y a un an, tout le monde l’avait oublié, ou presque. Alors que sa relation avec Antonio Conte à Chelsea avait atteint le point de non-retour, l’avenir de Diego Costa se dessinait en pointillés. Pour mieux avancer, l’attaquant espagnol avait opté pour un retour en arrière, en retournant à l’Atlético Madrid, là où il s’était révélé lors de la saison 2013-2014, et ce, malgré l’impossibilité de jouer durant six mois (l’Atlético était interdit de transfert jusqu’en janvier dernier).
Diego a donc été patient. Et sa patience a été récompensée. À l’Atlético, dont il a été l’un des pions essentiels durant la seconde partie de saison, assurant la deuxième place en Liga et la victoire en Europa League. Mais désormais aussi en sélection.
Si on se souvient qu’à ses débuts avec la Roja les racines brésiliennes du buteur avaient créé quelques remous, Costa fait désormais figure d’indispensable au sein de la Roja. Et cela semble le transcender.
Face au Portugal, vendredi dernier, par un important doublé mais aussi par un travail monstrueux de tous les instants.
"Personne ne peut dire, à la fin d’un match, qu’il n’a pas tout donné, et c’est très important. On peut être bon ou mauvais, avoir une opinion en fonction de ce qu’on attend du football, mais on ne peut pas dire que Diego Costa ne part pas à la guerre. C’est toujours le premier, et il sait que c’est très important pour nous", avait indiqué Saul Niguez au sujet de son équipier, dans Marca, insistant sur l’importance du combat permanent que mène l’attaquant sur le front de l’attaque.
Son costume de guerrier, Diego Costa l’a une nouvelle fois endossé, mercredi soir, face à l’Iran. En se muant en sauveur de la nation lorsqu’il est parvenu, avec hargne, à ouvrir la marque pour la Roja à la 54e minute de jeu, dans une rencontre très compliquée où l’Espagne a longtemps cherché à trouver la brèche face à un Iran regroupé dans ses trente derniers mètres et qui était venu chercher un point.
Un but pas spécialement beau, c’est vrai, et un peu chanceux, aussi, mais qui résume parfaitement la performance du jusqu’au-boutiste attaquant ibérique. Dont le profil bagarreur (dans le bon sens du terme car il s’est considérablement calmé par rapport à son époque londonienne) vient parfaitement compléter l’aisance technique d’une ligne d’entrejeu toujours aussi impressionnante en possession de balle. Preuve qu’un mariage entre la belle et la bête peut faire des dégâts. Alors qu’il y a encore un an, rien ne laissait présager des noces si dorées…
Maxime Jacques