Walem évoque le cynisme de Deschamps: "J’ai joué 10 fois contre lui, c’était dur"
Les Diables sont tombés sur une équipe de France à l’image du joueur que Walem a affronté.
- Publié le 30-08-2018 à 12h18
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h43
Les Diables sont tombés sur une équipe de France à l’image du joueur que Walem a affronté.
Johan Walem a vécu la Coupe du Monde avec des yeux de supporter mais aussi avec le regard du technicien. "Naturellement, j’ai pris du recul. On a vécu cela avec les gens de la fédération. La préparation a été exceptionnelle pour les Diables et ceux qui ont participé. Les voir à ce niveau-là ne m’a pas étonné. On a les qualités pour. Il y a aussi un autre état d’esprit qui a été créé et cela fait du bien de dire que le Belge n’avait pas peur d’affronter les choses. Et il l’a bien fait. Contre le Japon, tu peux être sorti et tu passes, c’est le déclic. Tu surfes dessus contre le Brésil."
L’évolution des mentalités a été palpable. Les Diables n’avaient-ils pas justement besoin d’être dirigés par un technicien étranger pour aller à l’encontre de cette culture belge ?
"Je crois qu’on doit casser certains tabous au niveau belge. Que ce soit le coach ou la manière dont la fédé a géré les dernières années avec beaucoup de moyens. Il y a eu un retour. Les joueurs ont pris beaucoup de plaisir et le staff aussi. On est passé tout près de la montre en or. Pour un petit pays comme le nôtre, il faut continuer, avoir des ambitions et évoluer. Il faut se dire une chose : on affronte les équipes en début de campagne puis à la fin et elles évoluent, ne sont plus les mêmes. Chez les A, c’est encore plus vrai."
Le match contre la France a été schématisé par une opposition entre beau jeu et cynisme. Le meilleur a gagné au final ?
"Il y avait deux équipes déterminées à faire un résultat, une est passée au-dessus sur un fait de jeu mais j’ai suivi la France depuis plusieurs mois et ce que Martinez a créé avec son groupe, Deschamps l’a fait aussi. Ce sont peut-être deux manières de travailler totalement différente mais, à la fin, le résultat est là pour les deux. L’un est devant l’autre mais cela aurait pu être l’inverse. J’ai vraiment apprécié la gestion du groupe. Gérer un groupe pendant huit semaines, Deschamps comme Martinez l’ont très bien fait. Il y avait peut-être du côté français un peu plus de roublardise sur certaines situations et nous, on est peut-être encore un peu trop gentils."
La France ressemblait à Deschamps en fait…
"Oui, elle était à l’image de son coach. J’ai joué dix fois contre Deschamps, c’était dur. Il a façonné ce style comme Martinez l’a fait. Il y avait à chaque fois une identité. Mais après, cela reste un regret car tu ne joues pas une demi-finale tous les quatre ans."