Voici pourquoi Eden Hazard va être la star de ce Mondial
Confiance, positionnement, état d’esprit : Hazard a tout pour emmener la Belgique vers les sommets dans ce tournoi
- Publié le 18-06-2018 à 06h42
- Mis à jour le 18-06-2018 à 09h26
Confiance, positionnement, état d’esprit : Hazard a tout pour emmener la Belgique vers les sommets dans ce tournoi. "Je suis bien en ce moment."
Cette phrase pourrait ressembler à l’un des nombreux poncifs que les sportifs répètent à l’envi devant les caméras après une rencontre. Mais lorsqu’elle sort de la bouche d’Eden Hazard, cela prend un tout autre sens, bien plus fondamental pour le tournoi mondial que s’apprête à entamer la Belgique.
Au fil des années, le Brainois a franchi les étapes en équipe nationale avec la même facilité qu’il montre balle au pied. Son brassard l’a responsabilisé, mais ne l’a pas changé. "Notre vrai capitaine, c’est Vincent Kompany, mais il y a plusieurs leaders dans le groupe", confirme Michy Batshuayi. Eden l’est à sa manière, avec une bonhomie qu’il ne cache même pas sur les pelouses d’entraînement, que ce soit avec Marouane Fellaini ou Thierry Henry.
Mais, cette fois, la Belgique attend encore plus de son petit génie. Celui qu’elle a appris à aimer il y a dix ans, lorsqu’il s’est révélé aux yeux du grand public sous le maillot lillois et qui a poussé tout le monde à croire que ce joueur allait, un jour ou l’autre, amener le pays sur le toit du monde. Ce moment est arrivé, et c’est maintenant.
La Belgique a besoin de son meilleur Eden Hazard pour partir en mission et viser l’impossible. Il avait traversé la Coupe du Monde 2014 sans réel coup d’éclat, sans marquer un but, et s’était contenté d’une prestation éblouissante face à la Hongrie au cours du précédent Championnat d’Europe. Cette fois, c’est de la première à la dernière rencontre qu’il sera attendu. Et cela tombe bien, toutes les conditions semblent réunies pour donner libre cours à son inspiration.
Roberto Martinez a mis en place un système qui permet à son numéro dix de ne pas suivre une quelconque théorie tactique. Le repositionnement de Kevin De Bruyne comme numéro huit a offert les commandes offensives au Brainois, qui a reçu les responsabilités qu’il a tant réclamées. Ce qui lui a permis de complètement déstabiliser les défenses égyptienne et costaricaine, et de diriger son équipe.
Les clés du jeu, il les a. Cela tranche singulièrement avec ce qu’il a connu ces derniers mois à Chelsea, où l’omniprésence tactique d’Antonio Conte l’a parfois obligé à redescendre jusqu’à sa défense pour assouvir les désirs de maîtrise du technicien italien. Comme face à Barcelone, en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, où il avait été esseulé à la pointe de l’attaque et avait laissé une impression de souffrance alors que son seul talent aurait pu permettre aux Londoniens de créer la sensation.
Eden Hazard a sept rencontres pour démontrer qu’il peut tenir une équipe de haut niveau sur ses épaules. Comme Cristiano Ronaldo, dopé par un patriotisme exacerbé qui lui permet de faire la différence lorsque les conditions l’obligent.
"Je suis bien en ce moment."
La Belgique ne demande qu’à le croire. Et, surtout, à le constater.