Thomas Chatelle sur Denayer: "On sent qu’il a galéré et quand on galère, on mûrit"
Thomas Chatelle a apprécié la prestation du défenseur de Lyon face aux Pays-Bas.
- Publié le 18-10-2018 à 12h52
- Mis à jour le 18-10-2018 à 12h53
Thomas Chatelle a apprécié la prestation du défenseur de Lyon face aux Pays-Bas. Deux ans plus tard, le revoilà. Vingt-huit mois après l’élimination des Diables à l’Euro 2016, par le pays de Galles, Jason Denayer a réussi son retour sous le maillot de la Belgique, mardi soir, face aux Pays-Bas.
Sans être extraordinaire, le défenseur a fait son match. Dans la continuité de ses prestations sous la vareuse de Lyon.
"Je l’avais vu jouer sur la pelouse de Manchester City et il avait été franchement impressionnant. Face à son ancien club, dans un contexte émotionnel particulier, il avait été très bon. C’était son match référence", se souvient Thomas Chatelle, consultant pour Proximus 11 ce soir-là. "J’avais eu l’occasion de parler avec Roberto Martinez et on sentait que le coach fédéral avait envie de lui donner sa chance."
Une chance que Denayer semble avoir saisie. "Mais il ne faut non plus tomber dans l’euphorie, nuance Chatelle. Il a été sobre, il n’a pas spécialement été le premier relanceur de l’équipe car le jeu a fort penché à droite. Son entente avec Chadli sur le côté gauche était néanmoins bonne."
Et ce, malgré des conditions pas évidentes. "C’était un match amical, il y a eu pas mal de changements et le système des Pays-Bas n’était pas facile à jouer, sans véritable attaquant. Mis à part une petite erreur de communication avec Boyata, qui est assez normale car ils ont rarement joué ensemble, il n’a rien à se reprocher. Car ce genre d’erreurs peut également arriver à Vincent Kompany, par exemple."
Qui reste le numéro 1 dans la hiérarchie des défenseurs centraux. "Quand Kompany, Vermaelen et Vertonghen sont fits, ils sont les titulaires. Et derrière eux, je dirais que Boyata se positionne comme solution numéro 1 et Denayer comme numéro 2, devant Kabasele."
Grâce , notamment, à un atout non négligeable : sa technique balle au pied impressionnante pour un défenseur. "Il a très peu de déchet et on l’a vu faire quelques jolis gestes, mardi. Il a une aisance technique assez naturelle mais il doit faire attention de ne pas tomber dans une certaine facilité."
Ce qu’il est sans doute moins enclin à faire que dans le passé. "Lors des deux dernières années, on sent qu’il a galéré et quand on galère, on mûrit. Il a accumulé les matches et aujourd’hui, à Lyon, on sent qu’il a trouvé un cadre à son épanouissement. Il respire la confiance et la sérénité."
Bien loin de cette nuit lilloise de juillet 2016, dont il ne veut plus entendre parler…