Que ces Diables sont beaux à voir
- Publié le 11-09-2018 à 23h05
- Mis à jour le 12-09-2018 à 11h28
Ce succès en Islande n’était pas facile, mais ils l’ont rendu (très) facile "Merci pour l’accueil, passez une bonne fin de soirée et on se revoit rapidement à Bruxelles."
Voici le mot de remerciement qu’auraient pu rédiger les Diables dans le livre d’or du Laugardalsvöllur après leur visite de ce mardi. Cela traduirait à merveille les très faibles difficultés rencontrées lors de leur entrée dans la Ligue des Nations, tant ils ont laissé une impression de facilité. Si ce n’est lors des dix minutes inaugurales, au cours desquelles les Islandais ont essayé de prouver qu’ils étaient capables de réagir après la gifle reçue en Suisse. Sans que cela se traduise par la moindre occasion réelle.
La force de cette équipe est de ne pas s’affoler, même lorsque l’adversaire tente d’imposer un pressing. Il a manqué de l’huile dans les rouages durant les vingt premières minutes, mais personne n’a paniqué et une circulation de balle, pas toujours très rapide, a suffi pour obliger les Islandais à se regrouper devant leur rectangle. "En Écosse, on savait que c’était juste une question de temps avant que le but d’ouverture ne tombe", disait, vendredi, Vincent Kompany après le succès à Hampden Park. Cette morale conviendrait aussi pour ce voyage à Reykjavik car les Diables n’ont eu besoin que de trois frappes cadrées pour plier en même temps la première période et la rencontre.
Bien entendu, certains rabat-joie diront que les Islandais sont en fin de cycle et ne sont plus aussi costauds qu’à l’Euro 2016, oubliant certainement qu’aucune nation n’avait gagné un match officiel dans leur stade depuis cinq ans. Les mêmes prétendaient que les Écossais ne valaient rien et étaient devenus une petite nation, omettant sans doute que l’Angleterre y avait été accrochée et que la presse locale avait, au lendemain du match, encensé les Belges, les comparant à une "machine de guerre".
Il ne faut certainement pas bouder son plaisir ou montrer une certaine lassitude face à ce qui se passe actuellement sur le terrain. L’équipe nationale fait mieux que le job avec sept buts inscrits depuis la fin de la Coupe du Monde et ne connaît pas le traditionnel creux qui peut suivre un tournoi réussi. Le mérite est d’autant plus grand que les Diables n’ont pas vraiment donné l’impression de jouer avec le pied enfoncé dans la pédale d’accélération et ont même essayé quelques gestes techniques en seconde période, histoire d’épater la galerie.
La venue de la Suisse, en octobre prochain, permettra d’avoir une vraie confirmation du potentiel de cette équipe. D’ici là, Roberto Martinez va peut-être devoir se pencher sérieusement sur la question du flanc gauche, où Yannick Carrasco a alterné le très mauvais (l’ensemble de sa première période) et le bon (deux centres dangereux en seconde mi-temps). Thorgan Hazard y a plu en Écosse. Ce serait peut-être l’occasion de le tester en match officiel, non ? Personne ne critiquerait ce choix…