Quadruplé de Mertens: "Au stade, les gens devenaient fous"
Entré dans l’histoire de la Serie A, Dries Mertens a pris une nouvelle dimension, au point d’être comparé à…. Maradona.
- Publié le 20-12-2016 à 15h14
- Mis à jour le 20-12-2016 à 15h15
Entré dans l’histoire de la Serie A, Dries Mertens a pris une nouvelle dimension, au point d’être comparé à…. Maradona Il a mis l’Italie à ses pieds. En inscrivant quatre buts dimanche pour Naples face à Torino (5-3), dont un triplé en… neuf minutes, Dries Mertens a encore pris une nouvelle dimension ce week-end, lui qui avait déjà inscrit un triplé à Cagliari il y a huit jours.
Lundi matin, au lendemain de son exploit, la presse italienne était dithyrambique. "Fe-no-me-na-li !", titrait la Gazzetta dello Sport avant de comparer, en pages intérieures, le Diable Rouge à… Cristiano Ronaldo, qui n’a inscrit "qu’un" triplé en finale de la Coupe du monde des clubs. L’autre quotidien sportif de référence, le Corriere dello Sport, allait même plus loin avec une première page titrant "Diego Armando Mertens", en référence, évidemment, au Pibe de Oro. "L’as belge a enflammé le San Paolo avec 3 buts en 22 minutes, puis par de la magie à la Maradona", écrivait encore le journal italien, en référence au quatrième but inscrit par Mertens, d’un lob d’une finesse inouïe.
"Maradona avait l’habitude de marquer ce genre de buts", explique Claudio Russo, journaliste pour CalcioNapoli24.it. "En Argentine, on appelle ça une vaselina. C’est un geste que seuls les joueurs les plus doués peuvent réaliser. Et je suis certain que Dries a fait exprès de marquer de la sorte, même si certains pensent que c’était plutôt une passe. Mais non, on voit bien sur le ralenti qu’il fixe la position du gardien avant de tirer."
En Italie, sa performance exceptionnelle a fait grand bruit. "Surtout à Naples évidemment", explique ce suiveur napolitain. "Les gens devenaient fous dans le stade. Un joueur qui marque un triplé une semaine puis un quadruplé la suivante, ce n’était jamais arrivé dans l’histoire de la Serie A. C’est totalement inattendu…"
Surtout pour un joueur qui évolue dans une nouvelle position : celle de faux neuf.
"C’est une place qui convient très bien. Il n’a pas l’impact physique de Milik mais il s’est très bien adapté et surtout, très vite. Et il a profité du fait que Gabbiadini, lui, n’a pas été capable d’assumer ce rôle."
Car succéder à Higuaín, auteur de 37 buts l’an dernier, un record historique, n’était pas une mince affaire. "Le président De Laurentiis a d’ailleurs blagué à ce propos au moment d’offrir un cadeau de fin d’année aux journalistes qui étaient présents en conférence de presse. Il a dit ‘Mertens a marqué dix fois… C’est autant qu’Higuaín’, avant d’éclater de rire."
Les joueurs aussi ont reçu le cadeau de fin d’année de la part du président, lors d’un dîner organisé après la rencontre face au Torino : une Playstation.
Quand José Callejón l’a déballée, il a directement regardé Dries Mertens en lui disant : "Marquer quatre buts à la Playstation, ça, je pense que tu n’en es pas capable".
Il a sans doute raison. Dries Mertens préfère la réalité au virtuel. Même si parfois, il faut se pincer pour y croire…