Pourquoi Eden Hazard revit du côté de Chelsea
Encore buteur contre Bournemouth, le Diable s’éclate dans ce nouveau Chelsea. Explications
- Publié le 03-09-2018 à 15h11
- Mis à jour le 03-09-2018 à 15h23
Encore buteur contre Bournemouth, le Diable s’éclate dans ce nouveau Chelsea. Explications. Quatre matches pour autant de coups d’éclat. Passeur décisif à Huddersfield puis contre Arsenal, buteur sur le terrain de Newcastle puis devant Bournemouth, Eden Hazard connaît un début de saison faste. À l’exception de sa première année, jamais le Brainois n’avait été aussi décisif, si tôt. Comme si la trêve après un Mondial où il a brillé n’avait pas brisé son élan. "Après une telle Coupe du Monde, il avait besoin de relever un autre défi. L’arrivée de Sarri est une bonne chose pour Eden", souligne Roberto Martinez.
Parce que, finalement, Hazard n’a pas changé de club mais son club a changé. Et lui en bénéficie pleinement, bien servi par la philosophie insufflée par son nouvel entraîneur.
Parce que sa reprise a été bien gérée
L’idée d’une montée en puissance escorte le début de saison d’Hazard. Avec un enjeu clair pour Sarri : ne pas céder à la tentation d’utiliser trop vite le Brainois. Quand N’Golo Kanté a d’emblée été lancé pour ne manquer aucune minute après seulement une semaine d’entraînement, la reprise d’Hazard a épousé les contours d’un autre schéma. Question de profil.
"Eden est fantastique mais il n’est pas encore capable de jouer 90 minutes", se justifiait le technicien italien après les 29 belles minutes du Diable face à Arsenal qui avaient fait suite au 14 lors de la première journée contre Huddersfield.
Depuis, le Brainois a gommé son déficit athlétique, enchaînant deux titularisations. Avec, à la clef, un but à chaque fois.
Parce qu’il est plus libre plus haut
La prise de pouvoir technique du Diable dans le jeu de Chelsea n’est pas nouvelle. Mais la manière de faire, cette fois-ci, diffère. Lui-même en convient. S’il aimante toujours autant de ballons, Hazard les touche ailleurs.
"Pas dans ma propre moitié de terrain mais dans les 30 derniers mètres. J’aime ce type de jeu", apprécie-t-il. "Par rapport à Conte et Mourinho, c’est complètement différent. Nous avons plus le ballon et c’est pas mal pour moi."
Cette assimilation express des principes de Sarri augmente son degré de liberté dans une équipe qui, pour la première fois peut-être depuis son arrivée, pense d’abord à attaquer avant de défendre.
Parce qu’il est mieux entouré
La révolution Sarri prend les traits d’un 4-3-3 où l’entrejeu a été totalement repensé. Jorginho s’y est fixé en sentinelle, Matteo Kovacic et N’Golo Kanté en relayeurs pour donner un côté plus joueur à une équipe qui avec de tels profils est en mesure de s’installer haut dans la moitié de terrain adverse pour presser et asphyxier son opposant.
"La grosse différence vient de l’arrivée de Jorginho et Kovacic, ils sont complètement différents", confirme Hazard. "Nous essayons juste de garder plus le ballon et nous avons plus d’occasions. Plus nous avons le ballon, plus nous sommes dangereux. Nous jouons bien, nous prenons du plaisir et je veux que cela continue."
Parce qu’il est libéré par Alonso
Lui-même s’en amuse : "Marcos est parfois devant moi et j’ai envie de lui dire qu’il doit d’abord défendre mais lui veut marquer. Pas de problèmes, il le fait bien. Nous avons de la chance de l’avoir." Le repositionnement de l’Espagnol au poste de latéral gauche ne l’a pas bridé. Au contraire.
Qu’il prenne le couloir systématiquement libère Hazard qui peut se recentrer et son entente avec le gaucher dessine un circuit préférentiel dans le jeu de Chelsea. Le Brainois aurait pu faire marquer à deux reprises l’Espagnol, une fois en première mi-temps quand le gaucher a frappé sur le montant, une autre fois en seconde quand il a buté sur le gardien après un service parfait. Et finalement, Hazard a marqué après un relais avec le défenseur.Jonathan Lange