Mertens, un an à la pointe et un bilan exceptionnel
- Publié le 21-10-2017 à 12h17
- Mis à jour le 21-10-2017 à 12h19
Le Diable a été lancé comme n°9 il y a un an à Naples : le bilan est exceptionnel. C’était le 19 octobre 2016. Il y a tout juste un an, Dries Mertens était titularisé pour la première fois par Maurizio Sarri à la pointe de l’attaque de Naples, face au Besiktas en Ligue des Champions. Un choix qui a étonné, mais qui a directement payé : un but et une passe décisive pour le Diable lors de cette rencontre perdue par les Italiens (2-3). Suite à la blessure au genou de Arkadiusz Milik, le 9 octobre, Sarri a d’abord donné sa chance à Gabbiadini en n°9, mais il a rapidement changé son fusil d’épaule.
"Pour être honnête, j’ai eu un peu de chance de le découvrir en tant qu’avant-centre, avoue aujourd’hui Sarri, un an après l’avoir lancé. Je n’ai jamais pensé qu’il pourrait devenir comme cela. En fait, c’est dommage de ne l’avoir découvert que l’an dernier, parce qu’il aurait pu évoluer à un top niveau pendant des années."
Mais ce coup de génie a permis à Dries Mertens d’éclater. Le Diable n’a en tout cas pas manqué l’occasion qui se présentait devant lui alors que jusque-là, il était plutôt considéré comme un remplaçant à Naples. "Le football prôné par le coach semble être fait pour moi, a avoué Mertens à La Repubblica. On parle le même langage technique. J’aime qu’on conserve le ballon et qu’on joue avec des triangles rapides."
Dans un premier temps, on l’appelait d’abord un faux n°9. Mais Mertens s’est rapidement imposé dans son style caractéristique. "Maintenant, je veux voir si vous aurez encore le courage de l’appeler faux neuf", avait déclaré le président de Naples, Aurelio De Laurentiis, après les quatre buts inscrits par Mertens en décembre dernier.
Aujourd’hui, Mertens fait sans doute partie des meilleurs n°9 au monde. Du moins, en termes de statistiques. "Il appartient aux meilleurs attaquants d’Europe, a salué Giovanni van Bronckhorst, entraîneur de Feyenoord, qu’il a affronté en Ligue des Champions. Il est très adroit et rapide, son style colle parfaitement avec celui de Naples."
"Les bons joueurs peuvent s’adapter à tous les rôles, poursuit Pep Guardiola, son adversaire mardi dernier. Il est brillant et très bon dans cette position. Ses statistiques et sa manière de jouer résument tout."
Et la conclusion vient de la légende, à qui il est souvent comparé… "Mertens me rend fou, dit Diego Maradona. Il me rend fou. Pourquoi lui ? Il a tout : un bon dribble, il sait jouer, se fondre dans un collectif et possède un bon tir à distance."
Malgré son penalty raté mardi contre Manchester City, Dries Mertens est reparti sur les mêmes bases que l’an dernier. Avec neuf buts et cinq assists, il est décisif toutes les 72 minutes. "Je veux qu’il soit un animal affamé de buts", a demandé son entraîneur. Cela tombe bien, Mertens n’est pas encore rassasié…