Les Russes adorent nos Diables
Plus de 200 fans avaient fait le déplacement pour voir des joueurs qu’ils adorent
- Publié le 14-06-2018 à 22h39
- Mis à jour le 15-06-2018 à 10h18
Plus de 200 fans avaient fait le déplacement pour voir des joueurs qu’ils adorent. Bienvenue à Dedovsk !
Cette petite ville située au nord-ouest de Moscou a vibré, ce jeudi, au rythme des Diables Rouges. C’est là-bas que Roberto Martinez a décidé de peaufiner les derniers réglages de la préparation de son équipe. Dans la plus grande discrétion, car des bâches ont été posées tout autour de la pelouse, histoire de garder un certain mystère. Mais pour cette première séance, le sélectionneur espagnol avait décidé d’ouvrir les portes du complexe aux supporters locaux. Un choix risqué car, dans le même temps, l’équipe nationale russe disputait la première rencontre de son tournoi face à l’Arabie saoudite.
Cela n’a pas empêché un peu plus de deux cents personnes de venir encourager les Belges. Preuve que l’équipe noir-jaune-rouge fait désormais partie des grandes nations du globe. Les acclamations ont été nombreuses dès l’arrivée du car, avec notamment le nom de Romelu Lukaku scandé dès que son visage est apparu derrière une vitre. Les dizaines de volontaires ont tout fait pour installer une bonne ambiance mais les contrôles de sécurité ont été assez stricts. Une personne a même été obligée d’abandonner son déodorant à l’entrée, histoire de ne pas vexer l’un des responsables de la sécurité.
Devant les gradins, ce ne sont pas moins de douze gardes du corps qui ont veillé à ce que rien ne dépasse de la grille. Une malheureuse supportrice a voulu trop s’approcher de ce grillage pour faire une photo mais a été immédiatement priée de faire quelques pas en arrière alors qu’elle ne gênait absolument personne. Mais ils n’ont pas pu empêcher un supporter russe de brandir une pancarte en carton sur laquelle était écrit "Radja Nainggolan devait tout le temps faire partie de l’équipe nationale" . "Pourquoi j’ai écrit cela ? Parce qu’il est très fort, tout simplement. Et puis moi, je l’aime bien", racontait Andrew.
Les autres fans - des adolescents, pour la plupart - concentraient plutôt leurs efforts sur les vareuses des joueurs. L’un d’entre eux avait même utilisé un moteur de traduction pour inscrire un message en néerlandais à l’adresse de Dries Mertens. Ce qui lui a plutôt bien réussi (voir ci-dessous). "Moi, je ne m’y connais pas trop en football mais un ami m’a dit que vous aviez une vraie chance de gagner notre Coupe du Monde. Quoi qu’il arrive, vous êtes meilleurs que notre équipe russe, cela ne fait pas l’ombre d’un doute", se marrait Vladimir, venu en charmante compagnie.
Les Diables ont applaudi leur public dès le début de la séance et ont ensuite pu s’entraîner durant un peu plus d’une heure sur une bonne pelouse, juste un petit peu trop haute mais qui a bénéficié de la surveillance d’un jardinier pendant vingt-quatre heures. Ces bonnes conditions leur ont permis de mettre du rythme dans leurs échanges, notamment lors d’une opposition qui a permis de constater que Romelu Lukaku avait toujours bien son sens du but, surtout lorsqu’il a bien pris un ballon en profondeur et résisté à la charge de deux défenseurs pour dribbler Thibaut Courtois et pousser le ballon au fond.
Kevin De Bruyne s’est également bien illustré en réussissant un contrôle aérien qui semblait pourtant impossible, enchaînant directement avec une frappe enroulée de toute beauté.
Soutien populaire, intensité et pic de forme : décidément, tout semble réuni pour vivre quelque chose de beau. Et les deux cents Russes présents l’ont peut-être également remarqué.
Il saute au-dessus de la grille pour un selfie avec Mertens
Arno, 14 ans, avait un objectif en se rendant à l’entraînement de l’équipe nationale : partager un moment avec Dries Mertens. Et l’adolescent a su se montrer patient. À la fin de la séance, le Louvaniste - qui était le seul Diable à se diriger vers le public à la fin de la séance - a offert sa vareuse d’entraînement à un supporter. Celui-ci avait confectionné une pancarte en carton pour lui formuler cette demande: c’est à cet instant qu’Arno a sauté au-dessus de la barrière de sécurité pour prendre un selfie avec son Diable Rouge préféré. Il avait même tout prévu avec deux photos Panini collées dans son cahier. La sécurité n’a pas trop apprécié et elle lui a fait savoir en le bousculant fermement de l’épaule. "Mais je n’ai pas eu peur", souriait Arno.