Les débuts tonitruants de Witsel en Bundesliga: "Dortmund, c’est le Standard fois dix"

Et la manière dont le mur jaune a scandé son nom après son retourné acrobatique qui a amené le 3-1 face à Leipzig ne trompe pas : le Liégeois est déjà l’un des chouchous du Signal Iduna Park. Et de la zone mixte, dont il a fait le tour avec un grand sourire, en prenant le temps de répondre à de nombreux journalistes. Dont La DH.

Axel, dire que vous n’avez pas raté vos grands débuts dans votre nouveau club, c’est une euphémisme.

"Deux matches, deux buts, c’est clair que je ne pouvais pas rêver mieux. Aujourd’hui, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir. Les cinq ou dix premières minutes ont été un peu tendues, on a mal débuté le match. Puis on s’est réveillé, on est revenu au score et on a commencé à dérouler, à faire notre jeu."

Vous avez eu un peu peur après votre erreur sur le 0-1 ?

"Oui… Quand même. On s’est fait peur. Mais on a un jeu où on prend beaucoup de risques. On essaie de ne pas trop dégager le ballon. Mais contre une équipe comme Leipzig, qui presse beaucoup et est assez agressive, c’était compliqué de sortir du pressing. Mais une fois que nous y sommes parvenus, les espaces étaient là."

Ce qui vous a permis de prendre de l’envergure au fil du match. On vous a senti très à l’aise.

"Oui, je me suis bien senti. Comme à l’entraînement, en fait. Tout le monde m’a bien accueilli ici. Déjà lors du dernier match, en Coupe d’Allemagne (face à Greuther Fürth), quand je suis rentré je m’étais bien senti, j’avais touché pas mal de ballons. J’aime construire le jeu, participer, toucher beaucoup de ballons. Cela s’est vraiment super bien passé."

Vous vous sentez déjà important dans cette équipe ?

"Oui. On a un groupe assez jeune. Je ne suis pas vieux mais à 29 ans, je ne suis plus tout jeune (rires) et j’essaie de ramener de l’expérience. Celle que j’ai acquis dans mes anciens clubs et en équipe nationale."

Vous marquez une nouvelle fois sur retourné acrobatique. Cela devient votre spéciale, non ?

"C’est vrai que j’en ai marqué pas mal (sourire). Que ce soit au Standard, au Zenit, à Benfica ou même en Chine et avec les Diables Rouges. C’est venu comme ça, j’ai vu le ballon en l’air. J’aurais pu mettre la tête mais je me suis dit pourquoi pas la tenter. C’est venu tout seul."

Et cela a donné lieu à une véritable explosion dans le stade. Quelle ambiance.

"C’est vrai, c’est exceptionnel. Dans la manière de mettre l’ambiance, Dortmund, c’est un peu comme au Standard… mais fois dix ! En fait, rien que la tribune derrière le but, le mur jaune, c’est la capacité du stade du Standard. L’ambiance était vraiment fabuleuse. On sent la pression que le public nous met et les supporters nous poussent vraiment à aller au bout de nous-mêmes. Même après le premier but encaissé, ils ont continué à chanter. C’était la folie."

Celle d’un grand club européen. Jouer pour une telle formation, vous attendiez ça depuis longtemps ?

"Bien sûr. Je suis super content. C’était mon objectif avant la Coupe du Monde. Je m’étais dit que si on faisait une belle Coupe du Monde et que j’avais l’opportunité de rentrer dans un top club européen, je le ferais. Les Diables m’ont bien aidé. Et je pense que j’ai choisi le bon club."

Malgré une erreur en début de match, Axel Witsel a brillé pour sa première en Bundesliga et a marqué un but magnifique

Jouer son premier match de Bundesliga est toujours particulier. Axel Witsel l’a appris, ce dimanche. Sans doute un peu impressionné par l’ambiance du Signal Iduna Park… et par le pressing haut de Leipzig, le Liégeois a été à l’origine du premier but visiteur, en remisant un ballon de manière imprécise à sa défense. Un ballon qui a directement atterri dans les pieds de Jean-Kevin Augustin, qui ne s’est pas fait prier pour ouvrir le score.

Cette action malheureuse, c’est à peu près tout ce qu’il y a à retenir de négatif de la première de Witsel en championnat. Car pour le reste, le Diable a été excellent. Pas du tout perturbé par son erreur précoce, il est venu demander de nombreux ballons entre ses deux défenseurs centraux en vue de prendre en main la première relance. On l’a souvent vu disponible et il a beaucoup participé à la construction du jeu, en imprimant le tempo à certains moments de la rencontre, comme ce fut le cas juste avant l’égalisation de Dortmund, grâce à une tête de Dahmoud. Qui a conclu une action dont le Belge était à la base.

Dans sa gestuelle, Witsel a également montré beaucoup de confiance. Il n’a pas hésité à encourager son gardien, Roman Bürki, après une relance manquée ou à repositionner ses équipiers quand il le fallait. Des signes qui montrent bien à quel point le Liégeois a déjà pris de l’envergure dans son nouveau club. Et que dire de ce retourné acrobatique sur le 3-1 ? C’est tout simplement le signe d’un joueur en pleine confiance, à qui tout semble réussir en ce moment.

Pour le plus grand bonheur du Signal Iduna Park, qui n’a sans doute pas fini de scander son nom…

borussia dortmund : Burki ; Piszczeck, Akanji, Diallo, Schmelzer (87e Guerreiro) ; Witsel, Dahoud, Delaney ; Pulisic (77e Sancho), Reus, Philipp (70e Wolf).

rb leizig : Gulacsi, Klostermann, Konaté, Upamecano, Saracchi, Demme (85e Bruma), Kampl, Sabitzer (46e Werner), Forsberg, Augustin (72e Cunha), Poulsen.

arbitre : M. Aytekin.

avertissements : Upamecano, Saracchi, Diallo, Dahoud.

les buts : 1re Augustin (0-1), 21e Dahoud (1-1), 40e Sabitze csc (2-1), 43e WITSEL (3-1), 90e+1 Reus (4-1).