Le parcours des Diables en 2018 similaire à celui des Français en 1998 : n'est-ce pas Thierry Henry ?
Le parcours russe des Diables ressemble beaucoup à celui des Bleus, victorieux en 1998. Avec un même fil rouge: Thierry Henry.
- Publié le 08-07-2018 à 08h05
- Mis à jour le 08-07-2018 à 08h31
Le parcours russe des Diables ressemble beaucoup à celui des Bleus, victorieux en 1998. Avec un même fil rouge: Thierry Henry.
Depuis la victoire contre le Brésil, c’est la folie en Belgique. Parfois, si on tend bien l’oreille et que le vent est favorable, on entend même jusqu’à Moscou les coups de klaxons qui résonnent dans tout le Royaume.
En Russie, les supporters du monde entier sont aussi fous des Diables. Dès qu’ils remarquent sur notre accréditation qu’on vient de Belgique, on reçoit les félicitations et les encouragements : "You will win the World Cup, guys !"
Des Colombiens, des Chinois, des Brésiliens et même un Sud-Africain ce samedi matin à l’aéroport de Kazan.
On ne va pas se mentir : c’est très agréable. Mais c’est aussi un sentiment dangereux. Avant de soulever le trophée, il reste deux étapes. Dont une première très difficile contre la France mardi soir. Pour calmer l’excès d’enthousiasme avant le duel face à nos voisins, Roberto Martinez pourra compter sur Thierry Henry, vainqueur de deux grands tournois internationaux avec les Bleus.
Le T3 des Diables doit justement se dire que cette campagne de Russie 2018 ressemble, parfois à s’y méprendre, au tournoi victorieux des Français en 1998. En espérant y voir un bon signe, vingt après la première étoile du foot français.
UN ABSENT DE MARQUE DANS LA SÉLECTION
Radja, ça rime avec Ginola. Comme Roberto Martinez avec Nainggolan, Aimé Jacquet se met une partie de l’opinion publique à dos en se privant d’un joueur spectaculaire. David Ginola, en feu avec Tottenham à l’époque, n’est pas repris. Selon celui qui est aujourd’hui animateur télé, c’est la faute de Didier Deschamps, loin d’être son copain dans le vestiaire des Bleus. Mais plus les victoires s’enchaînent et moins le nom de Ginola revient. Un peu comme avec Radja cette fois.
UN PREMIER SUCCÈS 3-0 MAIS LABORIEUX
La France joue son premier match de Coupe du Monde contre un adversaire modeste : l’Afrique du Sud, qualifiée pour son tout premier Mondial. Exactement comme le Panama dans notre poule. Et le résultat est d’ailleurs le même : un succès large 3-0 mais assez laborieux. Pour la petite histoire, Thierry Henry en profite pour inscrire son tout premier but en Coupe du Monde.
UNE VICTOIRECONVAINCANTE POUR SE LANCER
La pression du premier match est passée et les Français se libèrent. Ils impressionnent les observateurs en gagnant 4-0 le deuxième match de poule. Mais avec une réserve : l’adversaire, l’Arabie saoudite, est trop faible pour réellement jauger les Bleus. Les conclusions sont exactement même avec le carton 5-2 des Diables contre la Tunisie.
UNE ROTATION RÉUSSIE AVEC LES REMPLAÇANTS
Déjà qualifié, Jacquet aligne une grosse majorité de remplaçants pour le troisième match de poule, contre le Danemark, lui aussi déjà assuré de la deuxième place. Le scénario ressemble à nouveau furieusement au Belgique-Angleterre de 2018. Et comme les Diables, les Bleus s’offrent un troisième succès et ainsi s’assurent de la tête du groupe.
UN 8E DE FINALE BIEN PLUS DUR QUE PRÉVU
Le Paraguay ne doit pas être un adversaire très compliqué pour les Français en huitième. Pas plus que le Japon pour nous. Mais comme les Diables, les hommes de Jacquet souffrent terriblement pour s’en sortir. Les Belges remontent deux buts pour s’imposer in extremis dans les arrêts de jeu, les Bleus inscrivent le premier but en or de l’histoire en Coupe du Monde en seconde période des prolongations. Ouf !
UN QUART DE PRESTIGE REMPORTÉ EN SOUFFRANT
Cette fois, plus possible de se cacher : l’Italie pour les Français, le Brésil pour les Belges. Un match qui doit montrer les vraies intentions de l’équipe. Les Diables sortent le Brésil après avoir souffert en fin de match, notamment sur cette reprise de Neymar magnifiquement sortie par Thibaut Courtois pour éviter trente minutes stressantes et épuisantes de plus. Fabien Barthez, lui, est scotché par une volée de Roberto Baggio qui effleure le poteau à la fin des prolongations. Ce sont les tirs au but qui permettront à la France de s’en sortir.
C’EST QUOI LE PROGRAMME ENSUITE ?
En demi-finale, les Français connaissent le match le plus difficile de leur tournoi face à la génération dorée du football croate. Aimé Jacquet reconnaîtra même plus tard qu’il pensait que tout était terminé sur l’ouverture du score de Davor Suker. Avant que Lilian Thuram ne vienne miraculeusement renverser la situation. Les deux seuls buts de la carrière internationale du défenseur. Chez nous, seuls Dedrick Boyata, Leander Dendoncker et Youri Tielemans n’ont pas encore ouvert leur compteur chez les Diables. Et si l’histoire repassait encore les plats mardi à Saint-Pétersbourg pour offrir un doublé inédit face aux Français ? Ce n’est pas Thierry Henry qui refuserait l’idée, même si Didier Deschamps est maintenant dans le camp adverse.