"Le Mondial pour Batshuayi? C’est jouable", mais gare à la précipitation comme Origi à l'Euro
Pour Kris Van Crombrugge, la participation de Michy Batshuayi à la Coupe du Monde reste envisageable.
- Publié le 17-04-2018 à 07h07
- Mis à jour le 17-04-2018 à 10h09
Pour Kris Van Crombrugge, la participation de Michy Batshuayi à la Coupe du Monde reste envisageable. La course contre la montre a débuté. Dans deux mois et un jour très précisément, le 18 juin prochain, les Diables effectueront leur entrée en lice en Coupe du Monde contre le Panama. Avec une interrogation majeure : Michy Batshuayi sera-t-il sur la feuille de match ce jour-là à Sotchi ?
Les examens plus poussés passés ce lundi par le joueur, au lendemain du tacle dont il a été victime contre Schalke, ont confirmé qu’il ne souffrait pas d’une fracture à la cheville gauche mais d’une grosse entorse.
Touchés, les ligaments de l’articulation ne sont pas déchirés comme l’a révélé l’IRM, ce qui est une excellente nouvelle et va à l’encontre des premières craintes.
Reste maintenant à connaître la durée exacte de l’indisponibilité du joueur qui, plutôt qu’en mois, va se comptabiliser en semaines.
La communication qui a suivi sur les réseaux sociaux laisse place au doute. D’un côté, le Borussia s’est montré plutôt optimiste.
"Michy manquera vraisemblablement le reste de la saison. Une participation à la Coupe du Monde en Russie reste du domaine du possible", a écrit le club sur Twitter. L’attaquant, lui, se montrait plus pessimiste : "Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’instant, ma saison est probablement terminée et je ne vais pas être en mesure d’honorer la confiance du Borussia. Merci à tous pour les incroyables preuves d’amour que j’ai reçues. Je souhaite le meilleur à mes partenaires. À bientôt ."
Pas question pour lui de parler de Russie. Du côté du staff des Diables, le sentiment qui prédomine rejoint la tendance évoquée par le club.
S’il n’est pas question de spéculer sur une date de retour, dans pareil cas, la fourchette se veut large comme l’a montré le précédent Divock Origi. Combien de temps ? Vraisemblablement, entre six et dix semaines.
La jeunesse de Batshuayi, qui n’a jamais été blessé aussi gravement dans sa carrière, mais aussi son excellente condition physique, son âge et son hygiène de vie très professionnelle apparaissent comme autant de facteurs pouvant diminuer la longueur de l’indisponibilité de l’attaquant.
"C’est jouable", a toutefois jugé Kris Van Crombrugge, le médecin des Diables qui a pris connaissance du résultat des examens passés par le joueur qui va tout faire pour être à l’heure du rendez-vous russe. Dans 62 jours.
Origi avait gagné son pari, mais...
Gravement blessé à la cheville le 21 avril 2016, l’attaquant était remis sur pied pour l’Euro qu’il avait joué diminué.
21 avril 2016. Divock Origi traverse la période la plus faste de sa carrière. Acteur majeur de la qualification de Liverpool pour les demi-finales de la Ligue Europa lors de la double confrontation épique face à Dortmund, l’attaquant traverse le printemps dans le costume d’un titulaire à la pointe de l’attaque des Reds.
Tout bascule dans cette douce soirée où Ramires Funes Mori le tacle brutalement. Les craintes d’une fracture se dissipent dès le lendemain quand le verdict tombe : entorse de la cheville avec arrachement total du premier ligament, partiel du deuxième sans que le troisième ne soit abîmé.
Son absence initiale est estimée entre 4 et 8 semaines. Le tout à 6 semaines exactement du début de l’Euro et du match contre l’Italie.
Plutôt qu’une opération, Origi opte pour des soins. Passe ses journées à Melwood, le centre d’entraînement des Reds et finit par atteindre ses deux objectifs.
Le 18 mai 2016, soit quatre semaines après sa sortie sur blessure, Origi fait son apparition à 21 minutes de la fin de la finale de la Ligue Europa contre Séville alors qu’il n’a que deux entraînements dans les jambes.
Ce retour express lui permettra de franchir le cut pour l’Euro et il disputera deux bouts de matches : 17 minutes contre l’Italie puis le temps additionnel face à la Suède. Sans être à 100 % de ses capacités. La faute à un manque de rythme mais aussi à des douleurs persistantes qui l’ont longtemps handicapé.
"J’ai traversé un moment difficile, cela vous confronte à des situations difficiles comme d’aller à l’ Euro diminué. Après ma blessure, il me fallait 8 semaines pour revenir. Le timing était serré. Normalement, il faut plus longtemps", nous avait-il expliqué en début de saison. "Je suis revenu pour la finale de Ligue Europa sans être vraiment à 100 %. Puis il y a eu l’ Euro , j’ai tout fait pour être en forme, mais j’avais très mal à la cheville et c’était frustrant pour moi."