La sœur de Chadli a exulté lors du 3-2 contre le Japon: "C’est Nacer, c’est Nacer: j’ai resauté de joie"
Naoual Chadli a vécu la magnifique soirée des Diables devant un écran géant à Alleur, sans bien voir le but de son frère.
- Publié le 04-07-2018 à 06h54
- Mis à jour le 04-07-2018 à 10h27
Naoual Chadli a vécu la magnifique soirée des Diables devant un écran géant à Alleur, sans bien voir le but de son frère.
Sur Instagram , les photos de Nacer Chadli recueillent en général entre 10.000 et 15.000 likes . Mardi en fin d’après-midi, le cliché de sa joie après le but victorieux contre le Japon comptait près de 36.000 likes . Et ce n’est sans doute pas fini. La famille du Liégeois a aussi beaucoup aimé. "On était évidemment tous devant le match, mon grand frère dans un café à Liège, mon autre frère au Maroc et ma soeur et moi devant un écran géant à Alleur" , raconte Naoual Chadli.
Quelle joie vous avez dû ressentir sur le troisième but de votre frère !
"J’ai sauté de joie comme une dingue mais je ne savais même pas que c’était Nacer qui avait marqué. Je fêtais juste la victoire. Puis c’est une amie qui m’a dit : ‘ C’est Nacer, c’est Nacer !’ J’ai resauté de joie (rires) ."
Les gens devant l’écran géant savaient-ils que vous étiez la soeur du héros national ?
"Non, pas du tout. D’ailleurs, un homme devant moi a critiqué à haute voix la montée au jeu de Nacer. Il se demandait pourquoi Martinez avait fait ce choix. Bon, je suis habituée aux critiques des gens et je n’ai pas réagi. Mais après le but de Nacer, je suis quand même allé lui taper sur l’épaule en lui disant que c’était une bonne idée finalement cette montée de Chadli, sans lui dire qui j’étais. Il a rigolé."
Aviez-vous déjà vu votre frère aussi heureux sur un terrain de foot ?
"Non, il avait le visage illuminé. Ce sont des moments rares, surtout cette saison pour lui. Il a connu une année vraiment compliquée en club avec ses blessures."
Il a craint de ne pas être dans les 23 pour ce Mondial ?
"Oui, clairement. Je lui posais parfois la question et il me répondait qu’il n’avait aucune certitude. En revanche, il a vraiment mis toutes les chances de son côté. Il a bossé comme un dingue pour revenir à temps. Même quand il avait congé, il allait s’entraîner. Quand il a été repris, c’était déjà une victoire pour lui. La suite n’était que du bonus."
Et quel bonus : il est devenu le sauveur de la nation !
"Oui, c’est fou. Quand il est monté au jeu dans les arrêts de jeu contre le Panama, il m’avait déjà dit qu’il était super heureux d’avoir pu participer quelques instants à cette Coupe du Monde."
Il y a maintenant des chances pour qu’il soit titulaire vendredi contre le Brésil.
"Oui, c’est ce que je lis dans la presse. J’espère que ça se confirmera. En plus, on y sera !"
La famille vient à Kazan ?
"Ma sœur, mon mari, une amie et moi tentons d’être là. On est en train de s’arranger avec Nacer pour les places. On avait déjà le projet de venir; on attendait la qualification. On n’imaginait pas qu’on aurait peut-être la chance de voir Nacer titulaire. Et contre le Brésil en plus !"
Nacer va-t-il apprécier d’être dans la lumière, lui qui est souvent dans l’ombre des grandes stars en équipe nationale ?
"Nacer est un garçon discret. Il ne souffre pas du fait d’être moins médiatisé."
Sur les réseaux sociaux, on peut par contre voir qu’il est l’un des Diables préférés de la gente féminine.
"Oui, il a son petit succès. Avec la loupe que représente la Coupe du Monde, il va encore être plus populaire avec les filles. Je ne suis évidemment pas très objective mais je trouve qu’elles ont raison (rires) ."
Le but de Nacer va-t-il aussi rendre le sourire aux Marocains, éliminés du Mondial malgré de belles prestations ?
"Oui, ça va leur mettre du baume au cœur. Le but a aussi été fêté au Maroc."
Rubinelson : "Nacer devrait jouer au Real ou à Barcelone…"
Je suis super heureux pour Nacer. Mais avec le talent qui est le sien, il devrait évoluer au Real, à la Juve ou à Barcelone."
C’est ainsi que s’exprime Rubenilson Monteira Ferreira, mieux connu sous le surnom qui fut le sien en Belgique, Rubinelson. L’ancien attaquant du Standard et du RWDM s’est beaucoup occupé de Nacer Chadli au moment où celui-ci n’a plus trouvé grâce aux yeux des formateurs du Standard. Depuis Sao Luis de Maranhão où il réside, il nous rappelle : "À l’issue de ma carrière de joueur, je me suis lancé dans le management. À ce titre, un ami m’avait renseigné deux bons jeunes : Mehdi Carcela et Chadli. Je suis allé voir joué Nacer à Maestricht. Après dix minutes, j’étais convaincu d’avoir un crack sous les yeux. Le courant est bien passé. Nous avons avancé main dans la main durant 8 ans. Je l’ai emmené à la musculation. Nous avons revu son alimentation. Je filmais ses matches, puis nous regardions ce qu’il y avait à corriger. Vous connaissez la suite." Et de conclure : "Je tiens encore à préciser que Nacer est quelqu’un de vraiment bien, qui jouit d’un environnement familial remarquable. Ses parents sont des gens équilibrés qui s’appuient sur des valeurs authentiques. Heureusement car lui est encore un peu naïf…"