La nouvelle arme de Martinez pour rendre les Diables encore plus forts

Contre l'Islande, un aspect du jeu des Diables a changé. Il n'est pas flagrant au premier coup d'œil, mais il a été confirmé par Thomas Meunier à l'interview d'après-match.

La nouvelle arme de Martinez pour rendre les Diables encore plus forts
©Belga

Contre l'Islande, un aspect du jeu des Diables a changé. Il n'est pas flagrant au premier coup d'œil, mais il a été confirmé par Thomas Meunier à l'interview d'après-match.

L'analyse du joueur du PSG est toujours intéressante à écouter, après un match des Diables. "On a réussi à maintenir un bloc assez haut, comparé à l'Ecosse, où on avait parfois tendance à chuter un peu trop vite. On se donnait cinq secondes pour récupérer le ballon, avec une pression intense sur l'adversaire", déclarait-il au micro de RTL.

Ces propos confirment la volonté des Diables d'améliorer leur pressing, qui reste l'un de leurs rares points faibles. La notion des "cinq secondes" est notamment chère au FC Barcelone, maître en la matière. L'idée ? Après une perte de balle, se ruer vers l'adversaire et fermer tous les angles de passes pour l'empêcher de relancer. Ce qui, bien souvent, permet de récupérer le ballon rapidement et près du but adverse. Dans le cas contraire, chaque joueur regagne sa position au bout de cinq secondes et l'équipe se prépare à défendre face à une attaque placée.

Bien sûr, face aux meilleures nations, un pressing trop enthousiaste peut vite coûter cher. L'Islande était donc un adversaire idéal pour travailler cet aspect du jeu des Diables, qui ont effectivement montré beaucoup d'envie au moment de serrer l'étau autour du joueur qui venait de récupérer le ballon.


Le rôle primordial de Kompany

Mais avant de parler des "cinq secondes", Meunier a évoqué un bloc haut, non sans mettre le doigt sur une faiblesse récurrente du jeu des Diables ces derniers mois en évoquant les mètres gratuits offerts à l'adversaire. Lors des matches de préparation au Mondial, contre le Portugal, l'Egypte et le Costa Rica, ce problème était parfois criant. Après une perte de balle, l'adversaire n'éprouvait que peu de difficultés à venir s'immiscer dans les trente derniers mètres de la Belgique. Martinez semble avoir fait de la résolution de ce problème une priorité, au même titre que la recherche d'une doublure à Meunier, qui avait manqué contre la France, en demi-finale.

Contre l'Islande, on a rarement vu le bloc des Diables être coupé en deux comme il l'était parfois dans les matches précédents. Se défaire du pressing de Lukaku, Mertens et/ou Hazard avec une ou deux passes ne suffit plus à gagner trente ou quarante mètres sur l'échiquier. Pour la simple et bonne raison que le reste du bloc belge est proche des attaquants. Pour le confirmer, il suffit de regarder la position moyenne des Diables lors des victoires contre l'Egypte (3-0), la Tunisie (5-2) et le Japon (3-2), pour prendre trois adversaires comparables à l'Islande en terme de niveau. Le défenseur le plus axial (Ciman contre l'Egypte, Boyata contre la Tunisie, Kompany ensuite) évolue généralement à moins de 25 mètres de son but et parfois à plus de 50 mètres de Lukaku. Contre l'Islande (le 4e schéma), les lignes belges se sont resserrées pour ne laisser qu'environ 35 mètres entre Kompany - très proche du rond central - et Lukaku.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...