La fin d’un rêve, pas d’une génération
- Publié le 10-10-2018 à 08h54
- Mis à jour le 10-10-2018 à 13h00
Les Red Flames n’ont pas su inverser la tendance en Suisse : la Coupe du Monde en France s’éloigne définitivement Au-delà du score, l’égalisation de Lehmann dans les dernières minutes sur la pelouse de Louvain a joué dans les têtes des Red Flames. En une fraction de seconde, elles n’ont plus eu la main sur cette double confrontation ; cela s’est ressenti mardi à Bienne.
Les Suissesses ont mis d’entrée une pression physique sur notre équipe nationale qui a connu une première demi-heure très compliquée, marquée par l’ouverture du score de Reuteleur. Un but à l’image de la différence entre les deux équipes : sur ce coup franc les deux duels sont gagnés par les Helvètes, dont l’engagement physique n’est plus à démontrer. La plupart d’entre elles ont connu ou jouent encore dans le championnat allemand ; cela s’est ressenti.
Serneels a bien essayé de changer la donne, en faisant rentrer assez rapidement Vanmechelen et Van Gorp, mais sans succès malgré l’égalisation de De Caigny. Le rêve des Red Flames s’est donc envolé.
Il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain. Après la qualification pour l’Euro 2017, la Coupe du Monde n’est vraiment pas passée loin et s’il y a des regrets à avoir, c’est dans certaines rencontres de qualification, surtout contre le Portugal et ce but encaissé dans les arrêts de jeu.
Par rapport aux grandes nations européennes, et même par rapport à la Suisse, beaucoup de joueuses belges évoluent dans notre championnat national, qui est une compétition mineure par rapport aux ténors européens. Petit à petit, nos joueuses intéresseront des équipes de ces grands championnats et elles pourront progresser, comme Vanmechelen qui porte désormais les couleurs du PSG. Certes, elle n’est pas titulaire indiscutable, mais elle progresse dans une structure professionnelle. Son évolution est fulgurante, comme l’a montré sa prestation lors du match décisif face à l’Italie.
Les Flames devront maintenant se tourner vers la prochaine grande compétition européenne, qui sera l’Euro 2021 (dont l’organisation sera attribuée le 3 décembre prochain), en gardant les mêmes principes et les mêmes valeurs qui les ont envoyées aux Pays-Bas il y a maintenant deux ans. Les plus belles pages du football féminin sont encore à écrire et notre génération actuelle a toutes les cartes en main pour le faire.