L'édito: De tout cœur, merci les Diables!
Un commentaire de la plume de Benoît Delhauteur.
- Publié le 15-07-2018 à 09h00
- Mis à jour le 15-07-2018 à 09h26
Un commentaire de la plume de Benoît Delhauteur.
C’est une belle ironie : la rencontre qui a permis aux Diables de rentrer dans l’histoire et de battre le record de 1986, ressemblait à un… match amical. Le tempo a été encore plus bas qu’attendu. On ne va pas se mentir : l’intensité des émotions n’était plus la même que pendant les rendez-vous précédents.
Ce samedi, à Saint-Pétersbourg, l’émotion la plus forte a finalement eu lieu… après le coup de sifflet final. Mais elle était forte. Voir les Diables recevoir la médaille de bronze d’une Coupe du Monde, c’est quelque chose de rare et de précieux. Il faut avoir conscience de la valeur de cet instant et de la performance réalisée par les Diables.
À ce moment précis, à peu près tous les Belges ont éprouvé un sentiment de fierté. Et ont partagé l’envie d’envoyer le même message aux Diables : merci.
Merci d’avoir joué d’une manière aussi spectaculaire et d’avoir illuminé cette Coupe du Monde en voulant produire du jeu, à l’heure où d’autres équipes préfèrent le déconstruire. Merci d’avoir surmonté votre peur de mal faire face au Japon, pour offrir au football belge sa plus belle remontada . Merci d’avoir éliminé le grand Brésil, dans une rencontre dont on se souviendra toute notre vie. Merci d’avoir tout essayé pour battre la France, même si cette fois-là - et cette fois-là seulement - le combat a été perdu. Merci d’avoir pris ce match pour la troisième place avec le sérieux qu’il fallait, malgré une amertume encore présente depuis mardi.
Merci d’avoir prouvé que vous n’étiez pas qu’une génération dorée sur le papier. Merci d’avoir joué avec vos tripes. Merci d’avoir fait vibrer la Belgique entière pendant un mois. De tout cœur, merci.