François Kompany: L’OM, Drogba et Henry plutôt que le Brésil et Neymar
Par Yves Taildeman.
- Publié le 06-07-2018 à 06h49
- Mis à jour le 06-07-2018 à 06h50
Par Yves Taildeman.
1. J’ai lu, dans les grandes lignes, ce que mon frère a dit à sa conférence de presse. Son discours ne m’a pas surpris. Il va conseiller à ses coéquipiers d’aborder le match - même si c’est le plus important de leur carrière - comme n’importe quel autre match. C’est facile à dire, mais cette faculté de relativiser est la force de Vincent. Son secret ? Il a joué son premier match de Ligue des Champions à 17 ans (1-1 contre le Bayern Munich avec Anderlecht), il a connu cette excitation très jeune.
2. Belgique - Brésil est certes une affiche de rêve, mais ce ne sont pas ces matches que nous jouions quand nous étions jeunes. Aujourd’hui, tout le monde - Blancs, Noirs, Arabes - porte un maillot des Diables. On est fiers d’être belges. Avant, notre équipe nationale ne faisait pas rêver. Quand on jouait des matches, on prenait des clubs. Aussi bien Vincent que moi étions fans de l’Olympique de Marseille. C’était le club de notre cœur. Et c’est encore le cas. On ne va pas au stade Vélodrome, mais on suit les résultats et les ambiances des supporters. Oui, Vincent aussi ! On analyse surtout le public, qui est hors normes. Les gens vivent le foot, là-bas. Marseille reste magique. Si cela signifie qu’il va jouer un jour à Marseille ? Non, cela n’a jamais été d’actualité.
3. Je ne lui ai pas demandé le maillot de Neymar, non. Le seul maillot que je lui ai demandé, c’est celui de Didier Drogba. Et il l’a reçu, après un Chelsea - Manchester City. J’aurais aussi voulu celui de Thierry Henry, mais il n’a jamais joué contre mon frère.
4. Si on en vient aux tirs au but, je ne crois pas qu’il se positionnera dans les cinq premiers tireurs. Je crois qu’il va d’abord laisser frapper les gars qui ont l’habitude de frapper en club, comme Eden et Kevin. Si je ne me trompe pas, la dernière fois que Vincent a frappé, c’était avec les jeunes à Anderlecht. J’espère surtout qu’on va gagner avant la série de tirs aux buts. Si tout le monde est à son meilleur niveau, on n’est pas moins bons que le Brésil !
5. J’ai eu Vincent par message. Je ne vais pas mentir, on n’a pas parlé foot. J’ai réglé les places et les tickets d’avion pour papa et pour le pote de Vincent. Sa femme va peut-être y aller, mais ça dépend des enfants. Moi, je vais suivre le match de chez moi, avec des amis.
6. Sa retraite internationale ? Il a dit qu’il n’y a pas encore pensé et je le crois. Il y pensera le jour où il ne prendra plus de plaisir. Pour le moment, je vois qu’il adore ce qu’il fait. C’est un grand enfant qui se sent super bien dans ce groupe de joueurs.