Fini de rire ! Les Diables prennent leurs responsabilités et assument enfin leurs ambitions
En 2014, ils espéraient passer le premier tour. En 2018, les Diables veulent être champions du monde !
- Publié le 23-05-2018 à 22h47
- Mis à jour le 24-05-2018 à 16h35
En 2014, ils espéraient passer le premier tour. En 2018, les Diables veulent être champions du monde. Le Belge est trop gentil, trop peu ambitieux. C’est terminé tout ça. 2018 est l’année de la confiance en soi pour la Belgique. En football, du moins.
En deux conférences de presse depuis le rassemblement des Diables Rouges en prélude à la Coupe du Monde, les deux joueurs interrogés ont répondu comme un seul homme lorsqu’on a évoqué les ambitions du groupe.
Mardi, Toby Alderweireld a dit que les Belges allaient "en Russie avec le but de gagner. Nous avons un objectif commun. C’est cette mentalité qu’il faut avoir à la Coupe du Monde. Nous ferons tout pour réussir."
Thorgan Hazard a appuyé ces déclarations d’un "Si tu n’as pas l’envie d’être champion du monde, ça ne sert à rien de partir. Il faut que tous les détails soient en notre faveur mais il faut qu’on revienne et que les gens disent qu’on a fait une bonne Coupe du Monde. C’est peut-être la première fois qu’on assume un certain statut. Nous avons une bonne équipe mais nous ne sommes pas favoris."
Les Diables se sont visiblement passé le mot. Pas de langue de bois ou de déclarations détournées au sujet des ambitions. Pour cette Coupe du Monde, ils assument à fond leur statut de candidat potentiel - bien qu’outsider - au titre de champion du monde.
Kevin De Bruyne a été le premier à lancer un pavé dans la mare. Jamais avare en déclarations aussi fortes qu’honnêtes, le joueur de Manchester City a affirmé aller en Russie pour soulever le trophée.
"Si on ne va pas avec cette mentalité-là, on ne gagnera jamais. Je ne dis pas qu’on va gagner, mais avec les joueurs dont on dispose, on doit avoir des ambitions. Si on ne termine pas à la première place, je ne dirai pas pour autant qu’on aura échoué."
Les autres ont suivi, à l’image de Thibaut Courtois ou de Vincent Kompany.
Il y a quatre ans , ces mêmes joueurs ne tenaient pas un discours aussi positif. Toby Alderweireld, par exemple, visait uniquement… les huitièmes de finale.
"Nos adversaires sont plus coriaces que ce que l’opinion publique ne prétend. Restons modestes. Se qualifier pour le tour suivant sera difficile. Nous sommes favoris. Mais l’aventure peut se terminer très vite."
On entendait régulièrement des "Arriver le plus loin possible" (Origi) ou "Je n’aime pas trop dire jusqu’où je nous vois aller, on doit prendre match par match" (Witsel).
Vincent Kompany montrait davantage d’ambition. "Je ne veux pas que participer, je veux jouer un rôle. Il se peut évidemment que ça ne passe pas. Ce ne sera pas grave si on s’est bien battus. Le plus important, c’est de donner tout ce qu’on a."
Des déclarations bien éloignées de celles de 2018 et qui sous-entendent juste ce qui est clamé haut et fort ces derniers jours.