Dries Mertens envoie un signal au Signore Carlo Ancelotti
- Publié le 23-09-2018 à 19h53
- Mis à jour le 24-09-2018 à 18h01
L’attaquant de Naples a récupéré sa place de titulaire. Mais pour combien de temps ? L’avantage, avec la Ligue des Champions, c’est que non seulement elle apporte son lot de belles affiches, mais elle permet également à ceux qui doivent se contenter d’un rôle de doublure de gratter du temps de jeu. N’est-ce pas, Dries Mertens ?
Titulaire en pointe dans le 4-2-3-1 de Carlo Ancelotti aligné au Torino, le Diable Rouge a livré une belle prestation, avec une passe décisive à la clé. Cette configuration, utilisée pour la première fois en Coupe d’Europe contre l’Étoile rouge, a cette fois bien fonctionné, avec trois buts plantés aux Piémontais.
Après avoir usé du 4-3-3 et laissé entrevoir la possibilité d’un 4-4-2 avec une paire Insigne-Mertens devant contre la Fiorentina, l’ancien entraîneur du Real Madrid a peut-être bien trouvé son système de jeu.
À titre perso, Mertens a profité à fond du temps imparti pour donner du fil à retordre à son coach au moment de choisir son avant-centre. Si c’est Arkadiusz Milik qui a pour le moment la préséance, le Louvaniste a prouvé qu’il pouvait raisonnablement revendiquer plus de minutes sur le pré : trois occasions créées, un pied dans deux buts sur trois, Mertens a également rejoint le Polonais niveau stats, avec désormais un but et un assist au compteur… mais surtout un tiers de temps de jeu en moins.
Seul petit regret pour le numéro 14, ce centre-tir légèrement dévié à la 10e minute qui file juste à côté des cages de Salvatore Sirigu...
En totale maîtrise , surtout dans la première demi-heure, le Napoli a vite mené au score grâce à l’opportunisme de Lorenzo Insigne, bien placé pour reprendre une relance criminelle d’Emiliano Moretti dans la surface. Quinze minutes plus tard, c’est Mertens qui offre un joli centre à Simone Verdi, plus vif que son vis-à-vis dans le rectangle. Et en seconde période, alors que le Toro était revenu à 1-2, c’est encore Dries qui s’arrache pour récupérer le ballon et lancer Piotr Zielenski vers l’avant. Résultat des courses ? Un doublé pour Insigne et une victoire assez nette, qui permet à Naples de garder la Juventus en point de mire.
À l’issue de la rencontre, Ancelotti était évidemment satisfait, notamment de son Diable. "Il n’a pas marqué, mais il a lancé de très beaux mouvements", commentait le "Signore", ajoutant être content de l’ensemble de la prestation de son secteur offensif.
Une autre question est de savoir si "Carletto" retentera de faire évoluer Mertens plus en tant qu’ailier gauche, poste où Insigne est indiscutable (déjà quatre buts cette saison !). "Il peut être utilisé dans l’axe ou sur le flanc et je crois bien que c’est là sa meilleure place", avait déclaré le "Maestro" au moment de prendre les commandes du Napoli. Force est de constater que c’est pourtant dans une position plus centrale qu’il a rendu sa meilleure copie cette saison.
On sait aussi depuis deux ans à quel point le Belge peut exceller dans un rôle plus axial (56 pions en deux saisons). Mais l’on sait également que l’Italien préfère de véritables numéros 9 à des éléments à la Mertens, des 9,5 qui ne rentrent pas dans le moule comme cela peut être le cas pour Milik.
Néanmoins, la multiplication des matches et surtout la prestation enfin aboutie de Dries à Turin peuvent vraiment redistribuer les cartes. À condition de réitérer ce genre de performances.
Ça tombe bien: le programme napolitain est particulièrement chargé, avec des rencontres contre Parme, la Juve et Liverpool en dix jours…