Diables rouges: c'est l'heure des super-héros!
Depuis le début du tournoi, la force des Diables a été collective, venant même du banc contre le Japon. Mais pour sortir le Brésil, on aura absolument besoin d’avoir nos cinq grandes stars à leur meilleur niveau.
- Publié le 06-07-2018 à 11h41
- Mis à jour le 06-07-2018 à 14h51
Depuis le début du tournoi, la force des Diables a été collective, venant même du banc contre le Japon. Mais pour sortir le Brésil, on aura absolument besoin d’avoir nos cinq grandes stars à leur meilleur niveau.
Courtois: se montrer digne du Real
Thibaut Courtois devra tisser une toile dans le but de Kazan, façon Spiderman. Thibaut Courtois joue sur deux tableaux cet été. La Coupe du Monde d’un côté et un transfert de l’autre. Pour l’instant, il avance à un bon rythme : il réalise un très bon tournoi où il ne pouvait rien sur les quatre buts encaissés et le Real Madrid continue à penser à lui pour tenir sa cage la saison prochaine.
Clin d’œil du destin : les deux gardiens inscrits sur la short list des Merengue seront opposés ce vendredi soir à Kazan. Face à Alisson Becker, le gardien des Diables disputera un duel à distance surveillé de très près par les dirigeants madrilènes. Selon les dernières indiscrétions, Becker est toujours le plan A mais les chances de Courtois sont toujours bien réelles.
Courtois voile à peine son désir de quitter Chelsea (où il n’a plus qu’un an de contrat) cet été. Il aimerait retrouver l’Espagne où ses enfants habitent. Pendant ses trois saisons à l’Atlético Madrid, il était tombé amoureux de cette capitale ensoleillée et du mode de vie ibérique. Un transfert au Real serait la destination parfaite. À lui de se montrer digne des triples tenants du titre en Ligue des Champions ce vendredi soir à la Kazan Arena.
Kompany: sortir par la grande porte
Vincent Kompany veut prouver qu’il reste notre Ironman malgré ses blessures dans son probable tournoi d’adieu avec les Diables.
"Ces 24 mois, je n’ai jamais autant profité du jeu."
À 32 ans, Vincent Kompany veut repousser la fin de sa carrière internationale le plus loin possible. Ce match contre le Brésil à Kazan pourrait être son tout dernier avec les Diables. "Mais dans ma tête, on bat le Brésil, puis on prépare la demi-finale à Saint-Pétersbourg, puis on prépare la finale à Moscou."
Même s’il n’a pas encore définitivement acté sa retraite internationale, il est probable qu’il dise stop après quatorze années chez les Diables. Quatorze années où il a tout connu : cinq grands tournois manqués de suite avec des résultats humiliants contre l’Arménie ou le Kazakhstan puis trois qualifications successives et une première place mondiale au classement Fifa.
Constat injuste : Kompany alignait les rencontres quasi sans soucis physiques pendant la mauvaise période belge mais n’a pas pu profiter de tous les grands moments récents avec ses nombreuses blessures. On pense notamment à l’ Euro 2016 où il avait dû déclarer forfait, la mort dans l’âme, mais il était venu faire quelques apparitions dans le groupe, prenant sur ses vacances personnelles.
Rien que pour ça, l’ancien capitaine mérite une sortie par la grande porte. Battre le Brésil et égaler les héros de Mexico en 1986 serait déjà une très belle façon de s’en aller, en espérant encore mieux.
De Bruyne: faire taire les critiques
Kevin De Bruyne vit un tournoi un peu plus dans l’ombre, mais, façon Batman, on peut toujours compter sur lui.
Mercredi après-midi à l’entraînement, tous les joueurs de champ titulaires contre le Japon ont droit aux soins et à des exercices en salle. Seul un élément demande à quand même venir sur le terrain : Kevin De Bruyne. Son amour pour le ballon et pour le jeu est insatiable.
Peut-être ne profite-t-il pas assez pendant les matches de cette Coupe du Monde ? Pour le bien de l’équipe, De Bruyne a reculé d’un cran, passant dans un rôle de l’ombre. Comme si on avait demandé à l’inspecteur Harry, alias Clint Eastwood, de régler la circulation d’un carrefour.
De Bruyne brille donc moins. Il doit même faire face à quelques critiques. Il n’a rien perdu de ses qualités pour autant. La preuve avec le troisième but décisif des Diables contre le Japon lundi. Il est à la base de l’action et donne sa passe à Meunier dans un timing parfait. Digne de ses 44 assists avec City ces deux dernières saisons.
Sera-t-il à nouveau confiné à un rôle plus en retrait face aux Brésiliens ? Retrouvera-t-il une position plus offensive ? La question n’est pas encore tranchée mais De Bruyne a de toute manière le talent, l’intelligence et la mentalité pour aider les Diables à sortir les quintuples champions du Monde.
Hazard: regarder Neymar dans les yeux
Eden Hazard, c’est notre Superman. À lui d’éteindre le super-héros d’en face.
Lionel Messi et Cristiano Ronaldo partis plus vite que prévu, les observateurs mondiaux scrutent les autres stars en Russie : qui peut prendre la relève des deux extraterrestres, braqueurs des dix derniers Ballons d’Or ? Eden Hazard fait partie des joueurs surveillés. Mais il n’a pas encore la même considération que Neymar, le footballeur le plus cher de l’histoire.
Hazard n’a pas brillé comme il l’aurait voulu contre les Japonais, voyant même sa grosse occasion s’écraser sur le poteau de Kawashima. "Mais c’est souvent ainsi après une longue pause", avait-il prévenu. Les neuf jours entre la Tunisie et le Japon ont été trop longs pour lui. L’enchaînement direct avec le Brésil lui convient par contre à merveille.
Un match dans le match va opposer les deux numéros 10 ce vendredi soir à Kazan. Dans un style différent de Neymar, le Brainois peut montrer qu’il est au niveau de la star brésilienne. Prouver qu’il sera, lui aussi, un candidat au Ballon d’Or, que ce soit cette fois ou dans les années à venir.
En cas de victoire des Diables, Hazard pourrait même commencer à songer au titre de meilleur joueur du Mondial, succédant à… Lionel Messi en 2014.
Lukaku: marquer contre un géant
Romelu Hulkaku veut faire exploser la très solide défense brésilienne.
Combien de critiques déjà encaissées depuis le début de sa carrière ? Pour la plupart, il a réussi à les faire taire. Mais il en reste une qui lui reste collée aux crampons : Romelu Lukaku ne sait pas marquer contre les grandes équipes.
Cette saison avec Manchester United, il a marqué un but contre le Real Madrid (en Supercoupe d’Europe), un but contre Chelsea (en Premier League) et un but contre le FC Séville (en Ligue des Champions). Une rose plantée contre le Brésil en quart de finale de Coupe du Monde pourrait permettre de prouver qu’il est bel et bien sur la bonne voie. Ce sera indispensable pour espérer un exploit à Kazan.
Didier Drogba l’a d’ailleurs dit : "La Belgique peut gagner si Romelu est en forme."
Une phrase que Lukaku a aussi entendue. "Didier, c’est mon grand frère. Il me conseille parce qu’il pense que j’ai les qualités et le potentiel. Je comprends ce qu’il veut dire et c’est à moi de jouer sur le terrain. C’est un très gros défi car la défense du Brésil est costaude, avec trois des quatre arrières très expérimentés."