Depuis son bizutage jusqu'au dernier jour, Thierry Henry a énormément apporté aux Diables
Comme tout nouveau Diable Rouge, Thierry Henry n’avait pas échappé au bizutage lors de son entrée en fonction, à la fin du mois d’août 2016.
- Publié le 15-10-2018 à 11h26
- Mis à jour le 15-10-2018 à 12h38
Comme tout nouveau Diable Rouge, Thierry Henry n’avait pas échappé au bizutage lors de son entrée en fonction, à la fin du mois d’août 2016. Mais Henry n’a pas protesté quand les joueurs ont réclamé une performance vocale de sa part.
Il savait qu’en chantant la chanson cubaine ‘Guantanamera’, il pourrait parfaitement faire sentir au groupe quel genre d’entraîneur adjoint (T3 à l’époque) il serait.
En acceptant le défi musical, il a lancé le message suivant aux joueurs : "Malgré mon palmarès (Coupe du Monde, Euro, Ligue des Champions, cinq titres et quatre Coupes), je n’ai pas la grosse tête. Ma porte sera toujours ouverte pour vous." La glace était brisée. Comme le dévoile Boyata ci-dessus, les joueurs sont souvent allés le trouver.
Et que dire de la qualité de sa performance ? En parfait espagnol (il a joué pendant trois saisons à Barcelone) et avec le charisme d’un artiste sans le moindre trac, il était parvenu à électriser et faire applaudir toute son audience. Cela aussi, c’était Henry comme adjoint : il aimait impressionner les Diables. Ils restaient bouche bée quand il racontait des anecdotes du Mondial 1998 ou de ses aventures à Arsenal ou à New York. Mais Titi a également apporté un plus sportivement. Surtout aux attaquants, nous a-t-on relayé (95 % des entraînements se déroulent à huis clos). Mais aussi à Witsel, pour qui il faisait des compilations des meilleures actions de Busquets de Barcelone, le meilleur ‘6’ de la planète. "Il est le seul au monde à regarder plus de foot que moi", déclarait Romelu Lukaku dans son interview à The Player’s Tribune. "Quand je lui demande s’il a vu la tactique du Fortuna Düsseldorf (le champion en D2), il répond : ‘Ne fais pas le con. Bien sûr que je l’ai vue.’"
La Belgique est fière d’avoir eu un monument comme Henry dans son staff, mais les médias ont quand même un regret : qu’il n’ait pas donné une seule interview, en 25 mois chez les Diables Rouges. Selon des mauvaises langues, c’était convenu ainsi, pour que la hiérarchie entre Martinez et lui reste claire. Mais à Monaco, il devra quand même s’habituer à un nouveau régime. Il devra se justifier deux, trois ou quatre fois par semaine avec des micros sous le nez. Cela dit : bon vent, Titi !