Defour rejoue le match Ecosse-Belgique de 2013: "Quelle émotion de marquer devant les 9.000 Belges"
Steven Defour rejoue avec nous le 0-2 en Écosse qui a presque qualifié les Diables pour le Brésil.
- Publié le 07-09-2018 à 11h30
- Mis à jour le 07-09-2018 à 11h31
Steven Defour rejoue avec nous le 0-2 en Écosse qui a presque qualifié les Diables pour le Brésil. Les matches entre l’Écosse et la Belgique à Hampden Park sont souvent historiques. Le regretté Swat Van der Elst était l’homme du match en 1979 (1-3, deux buts), Daniel Van Buyten celui de 2001 (2-2, égalisation à la 92e). Mais celui qui reste gravé dans toutes les mémoires est le 0-2 du 6 septembre 2013. Le héros : Steven Defour. Cinq ans jour pour jour après son but, il refait le match pour La DH.
Hampden Park, le 5 septembre. La Belgique prépare le match crucial en Écosse. Avec une victoire, la qualification directe pour la Coupe du monde au Brésil serait quasiment acquise. Eden Hazard ne s’entraîne toujours pas. Une blessure au tendon d’Achille le gêne trop. Kevin Mirallas est attendu au coup d’envoi, Chadli devrait passer dans l’axe. "Moi aussi, je pensais que Wilmots ferait ce choix-là", dit Defour.
Sa dernière apparition date de Belgique - Croatie (1-1) du 11 septembre 2012, un an auparavant. Il était le chien de garde de Lucas Modric.
La matinée du 6 septembre. Comme avant chaque match, les Diables font une petite promenade dans un parc. Wilmots vient trouver Defour. "Tu joues", lui souffle-t-il. "Je crois en toi. Tu vas marquer." Wilmots opte pour l’ancien entrejeu du Standard : Witsel, Fellaini et Defour en "8".
Hampden Park, 20h30. Il pleut des cordes à Glasgow. Mais l’ambiance qui règne dans le vieux stade mythique de Glasgow est indesciptible. Les 32.000 Écossais n’en reviennent pas que les 9.000 Belges fassent tellement de bruit. "On n’avait jamais vu cela", dit Defour. "Cette ambiance nous donnait la chair de poule."
Pendant que la jeune chanteuse locale Nina Nesbitt entonne l’hymne The Flower of Scotland, les 9.000 supporters applaudissent.
Hampden Park, 21h37. Après avoir entièrement dominé le début de match, la Belgique ouvre enfin le score. Fellaini lance De Bruyne sur le flanc droit. Son centre trouve Defour, qui croise son tir et trompe David Marschall, gardien de Hull. "À cette époque, Kevin jouait encore sur le flanc", se souvient Defour. "Il avait déjà un centre parfait dans les pieds. Il n’y avait pas beaucoup de coéquipiers devant le but, j’étais le mieux placé. Et j’ai parfaitement touché le ballon."
Le bonheur de Defour est immense. La photo de son explosion de joie est une des images fortes de la campagne. "Le fait de marquer du côté des 9.000 Belges a rendu le moment encore plus magique. Oui, j’étais ému. Personne n’avait pensé à moi. Et j’avais connu deux saisons difficiles à Porto. En fait, ce but m’a relancé en équipe nationale. C’était ma résurrection."
Hampden Park, 22h42. Defour est remplacé par Mousa Dembélé; il reçoit une ovation. Même les Écossais applaudissent. Une minute plus tard, Kevin Mirallas double le score. La Belgique n’a pas été menacée pendant la seconde mi-temps. Le seul à avoir pu menacer Courtois est Shaun Maloney… l’actuel T3 des Diables. Mais sa tentative passe au-dessus. Pendant toute la seconde mi-temps, les 9.000 Belges chantent : "Brasil, lalalalalalalalaaaa…"
Hampden Park, 22h30. Les murs du vestiaire des Belges tremblent. La musique est assourdissante, les joueurs dansent et chantent. Defour : "On venait d’apprendre que la Croatie n’avait fait qu’un nul contre la Serbie. On avait cinq points d’avance. Un point en Croatie nous suffisait."
La Belgique gagnera ce match, grâce à un assist de Defour à Lukaku. Defour : "C’était aussi un incroyable moment, comme la Coupe du monde en soi. Et je me souviens avoir joué un match parfait contre Wesley Sneijder, mais c’était en match amical. Oui, ce but en Écosse est mon plus beau moment."