Chadli: "Mon Mondial va m’aider à trouver un autre club"
Nacer Chadli est devenu citoyen d’honneur de la ville de Liège jeudi grâce à sa Coupe du Monde époustouflante
- Publié le 19-07-2018 à 21h05
- Mis à jour le 20-07-2018 à 11h11
Nacer Chadli est devenu citoyen d’honneur de la ville de Liège jeudi grâce à sa Coupe du Monde époustouflante Le cliché du footballeur toujours en retard, jamais disponible et arrogant avec les supporters a pris un sale coup jeudi après-midi à Liège. Malgré un nouveau statut depuis la Coupe du Monde où il fut l’une des bonnes surprises, Nacer Chadli a donné plus de deux heures de son temps en pleine période de vacances.
La ville de Liège avait décidé d’en faire l’un de ses citoyens d’honneur, sous les yeux de sa famille, mais aussi de nombreux fans venus jusqu’à la place du Marché en plein cœur de la Cité ardente pour apercevoir l’une des stars du Mondial.
Comme son grand ami Axel Witsel (juste après le titre du Standard en 2008) mais aussi l’architecte Santiago Calatrava ou l’actrice Marie Gillain, Nacer Chadli a été mis en avant par sa ville de naissance. "C’est vraiment un immense honneur", commentait-il, un peu intimidé d’être le seul dans la lumière, lui qui est toujours l’un des Diables les plus discrets.
Pendant que le bourgmestre Willy Demeyer vantait les qualités de courage, de travail et de respect chez Nacer Chadli, plusieurs spectateurs avaient du mal à cacher leur émotion. Les deux sœurs et le grand frère, mais aussi quelques membres du comité de la JS Thier-à-Liège, le tout premier club où le Diable s’est affilié avant de rejoindre le Standard au bout de deux saisons.
Après avoir accepté d’être le parrain des Diaboulets liégeois, le célèbre club de supporters des Diables, Nacer Chadli s’est assis à une table et a signé des centaines d’autographes. Dont une signature sur la poitrine (recouverte d’un t-shirt) d’une grande fan. "Quel homme charmant et quelle patience", se félicitait Demeyer en voyant la file qui n’en finissait pas.
Il aura finalement signé pendant près de deux heures, laissant les journalistes savourer jusqu’au bout la montée de l’Alpe d’Huez sur leur smartphone. "J’avais envie de voir les supporters et c’était une occasion parfaite. Je sais que ce n’était pas simple pour eux de venir jusqu’en Russie et c’était bien de pouvoir les voir ici. Avec les autres Diables, on se montrait toutes les vidéos des grosses fêtes en Belgique après nos victoires. Ça nous faisait un bien fou. C’est aussi une manière de les remercier."
Il a tout de même reconnu qu’il ne s’attendait pas à voir autant de monde juste pour lui. "J’ai pu remarquer un peu que ma notoriété avait augmenté depuis cette Coupe du Monde mais je n’étais pas encore beaucoup sorti de chez moi ces derniers jours et je n’avais pu me rendre compte que c’était si fort. Voir un tel engouement, c’est impressionnant."
En lui demandant des photos, plusieurs fans lui ont raconté comment et où ils avaient vécu son but contre le Japon. "Je sais que je vais encore en entendre beaucoup parler de ce but", souriait-il. "Je dois avouer que je l’ai déjà revu pas mal de fois. La nuit de notre retour à l’hôtel après ce match et le lendemain, je le voyais quasi en boucle. J’avais bien senti que je devais galoper vers l’avant quand Thibaut (Courtois) a donné le ballon à Kevin (De Bruyne). C’était le moment d’aller mettre ce but. Par contre, je ne savais même pas qu’il ne restait que trente secondes à jouer. C’était d’autant plus beau."
Le programme de Chadli, c’est un départ en vacances (d’abord le Maroc puis l’Espagne) lundi. "Puis je dois reprendre les entraînements le 6 août à WBA", précise-t-il. "West Brom a chuté en D2 mais je suis toujours sous contrat là-bas. On verra bien…"
Ce qu’il espère, c’est évidemment un beau transfert pour couronner un été parfaitement démarré. "Mes prestations à la Coupe du Monde vont m’aider à trouver un autre club. Moi, je pars en vacances mais mon agent a du boulot (rires). Je lui ai demandé de me téléphoner quand il y avait quelque chose de bien."
Une clause dans son contrat à WBA l’autorise à partir en cas de relégation contre un chèque de 19,5 millions d’euros. "Heureusement, cela avait été fixé avant. La Coupe du Monde aurait pu faire monter le prix. Mais rien n’est acquis de toute manière. J’ai toujours un contrat là-bas et si rien ne passe ou que personne ne veut mettre cette somme, je resterai là-bas."
Des sommets du Mondial à la D2 anglaise ? Personne ne voulait y croire jeudi dans la grande salle de l’hôtel de ville de Liège.