Belgique - Japon: pour une fois les Diables, ne nous faites pas attendre!
En Coupe du Monde, les Diables n’ont jamais gagné un match de la phase à élimination directe dans le temps réglementaire. Heureusement, tout est prêt pour une grande première ce lundi soir (20 heures en Belgique) dans l’infernale fournaise de Rostov.
- Publié le 02-07-2018 à 06h55
- Mis à jour le 02-07-2018 à 06h56
En Coupe du Monde, les Diables n’ont jamais gagné un match de la phase à élimination directe dans le temps réglementaire. Heureusement, tout est prêt pour une grande première ce lundi soir (20 heures en Belgique) dans l’infernale fournaise de Rostov. C’est là où les plus belles pages de l’histoire des Diables se sont écrites. La phase à élimination directe de la Coupe du Monde. Ou, comme on dit au pays des inventeurs du football, le knock-out stage. Un ring où on est souvent sorti perdants, parfois vainqueurs mais toujours en souffrant. Jamais les Belges n’ont réussi à y remporter un match dans le temps réglementaire. Pas une seule fois en neuf tentatives !
Depuis la création du plus grand tournoi de la planète en 1930, les Diables n’ont gagné que trois rencontres dans ce knock-out stage. Trois fois, ce fut mémorable. Ce 4-3 contre l’URSS de Belanov en 1986 après trente minutes épiques dans le temps supplémentaire. Ce "marque-nous ça Leo" aux tirs au but face à l’Espagne quelques jours plus tard. Et ce duel fou en 2014 contre les Américains où leur imbattable gardien Howard avait enfin craqué au début des prolongations.
Trois matches qui resteront dans l’imaginaire collectif du Royaume. Mais trois matches où les organismes ont terriblement trinqué. Sur le terrain, dans les tribunes et devant la télévision (ou la radio). La souffrance y avait ajouté une dimension éternelle. Mais, s’il vous plaît, pas cette fois, les Diables ! Épargnez-nous ce lundi contre le Japon.
Il fait chaud à Rostov, très chaud même. La bande à Hazard a quitté Moscou sous la pluie pour se retrouver dans la fournaise 1.000 kilomètres et une heure trente d’avion plus tard. Même si la rencontre joue en soirée (21 heures ici, 20 heures en Belgique), il fera encore étouffant (pas loin de 30 degrés). C’est pile le bon moment pour vous offrir ce tout premier succès dans le temps réglementaire. Pas d’heure supplémentaire, juste nonante minutes de plaisir et une victoire au bout, comme on en a pris l’habitude depuis le début du tournoi.
Roberto Martinez pourra en plus compter sur 15 des 23 Diables longtemps piégés par les USA en 2014. "Ce jour-là, on a appris que ce genre de matches se jouait aussi à l’expérience", se souvient Eden Hazard. "On en manquait au Brésil mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. On dispute notre troisième grand tournoi et on a tous entre 25 et 32 ans, l’âge de la maturité. On sait ce qu’on doit faire et ce qu’on ne doit plus faire. On n’a pas oublié non plus la leçon du Pays de Galles à l’Euro."
Autre atout supplémentaire pour s’éviter un scénario hollywoodien en huitièmes de finale : Romelu Lukaku. "Au Brésil, il avait besoin de plus d’occasions pour marquer", analyse Captain Hazard. "Ce n’est plus le cas à présent. Romelu est entré dans la cour des grands attaquants. Il bouge mieux et il défend mieux également. Et il y a encore un très bon Michy (Batshuayi) derrière."
Allez les Diables! Ce match peut aussi être mémorable en 90 minutes. Enfin, c’est que les autres grandes nations du football racontent...