Barcelone - Chelsea: pourquoi c'est un soir pour Eden Hazard
Du rendement du Diable dépend forcément et fortement un exploit anglais.
- Publié le 14-03-2018 à 13h52
FC Barcelone - Chelsea (1-1) Me 20h45 Du rendement du Diable dépend forcément et fortement un exploit anglais. Le défi se veut aussi immense que les tribunes du Camp Nou peuvent être vertigineuses. Trois semaines après un match aller qui a généré son lot de frustrations, Eden Hazard et Chelsea s’avancent dans l’antre du FC Barcelone de Lionel Messi. Résumer cette double confrontation à l’affrontement entre les deux numéros 10 des deux équipes est un raccourci tentant mais aussi le symbole de cette réalité vu la dépendance nourrie par les deux collectifs à leur star.
Sans briller, l’Argentin a marqué ce petit but qui change tout à l’aller. Au Diable désormais de lui répondre.
Pour permettre à Chelsea de réaliser un exploit qui aurait le même type de résonance que celui réalisé en quart de finales en 2012 avec ce nul épique arraché à 10 pour valider la victoire de l’aller (1-0; 2-2). Pour relever un défi plus personnel, aussi.
Le Diable a longtemps cultivé avec la Ligue des Champions une relation faite de malentendus, lui qui a dû patienter jusqu’à son 14e match pour enfin y marquer, devenant depuis le meilleur réalisateur belge avec 8 buts (et 13 passes décisives) en 42 apparitions. Et une forme d’incompréhension subsiste puisqu’en 10 matches à élimination directe, le Brainois n’a marqué que deux fois pour une petite passe décisive. Sauf qu’il est impossible de dissocier l’individualité du collectif. Encore plus avec Hazard vu son utilisation récente en faux avant-centre qui l’enferme dans un carcan où son nombre de munitions fond.
À l’aller , le Diable n’avait touché que 27 ballons, dont 15 aériens. Ce qui l’avait un peu amusé: "J’ai même gagné des duels de la tête contre Piqué, avait-il souri avant de reprendre, après, je préfère évoluer à gauche comme lors de la fin du match. Je suis plus à l’aise même si cela ne me déplaît pas de jouer en faux avant-centre."
Son sourire avait disparu quelques jours plus tard après la défaite contre City où il avait tenu le même rôle : "Quand vous quittez le terrain, vous avez l’impression d’avoir beaucoup couru mais de ne pas avoir beaucoup joué. On aurait pu jouer trois heures, je n’aurais pas touché un ballon. Personnellement, c’est difficile de faire un match en touchant seulement trois fois le ballon".
Hazard en avait touché 31 en réalité (soit 20 de moins que Courtois) sans peser, tout en relançant le débat sur son positionnement.
Ce mercredi, il jouera une nouvelle fois dans l’axe. Comme l’a rappelé Antonio Conte : "Il faudra reproduire le match aller et essayer d’exploiter nos opportunités de marquer. Il est important de comprendre que nous devons être prêts à souffrir si Hazard évolue en pointe ou si nous jouons avec Giroud ou Morata devant et Hazard en 10."
La tendance des dernières heures voudrait que le Français soit aligné en pointe, Conte ayant consulté ses hommes ce lundi dans l’intimité du centre d’entraînement de Cobham : "Parfois, il est important de partager avec les joueurs la responsabilité de la préparation", a-t-il reconnu. "Je dois décider de l’équipe toute la saison, à chacun son rôle. Mais, parfois, avant ce type de matches, il est important d’impliquer totalement les joueurs et de les écouter."
Parce qu’Eden Hazard a un message à faire passer, lui qui avait martelé martelé avant l’aller : "Si vous voulez faire partie des meilleurs, vous devez bien jouer durant les grands matches." L’heure est venue de joindre les actes à ces belles paroles…
Courtois fait une allergie au Barça
Le portier n’a gagné qu’un seul de ses onze matches face aux Catalans
La bête noire de Thibaut Courtois s’habille en blaugrana et prend un malin plaisir à le tourmenter à intervalles réguliers depuis sept ans maintenant.
Pour la douzième fois de sa carrière, le gardien se dresse devant le FC Barcelone avec un bilan forcément négatif d’une petite victoire pour six matches nuls et quatre défaites.
S’il a encaissé plus de buts devant le Real Madrid (18 contre 17 face aux Catalans), le Barça reste l’équipe qui lui réussit le moins. À la veille de sa première au Camp Nou, Courtois nous avait assuré "ne pas avoir peur". Mais son baptême du feu au Camp Nou le 24 septembre 2011 s’était transformé en naufrage avec 5 buts encaissés, ce qu’il n’avait jamais connu et n’a plus connu depuis.
La suite de son historique personnel face aux Catalans est peuplée d’une autre claque, 4-1 le 16 décembre 2012, mais a été marquée sur la fin de son parcours en Espagne par deux notes nettement plus heureuses.
Sa seule victoire (1-0) contre le Barça à Calderon le 9 avril 2014 lui avait ouvert les portes des demi-finales de la Ligue des Champions après le 1-1 de l’aller en Catalogne. Et le 17 mai 2014, le portier a connu au Camp Nou l’une des plus grandes joies de sa carrière, en étant un acteur majeur de ce point synonyme de titre de champion (1-1) arraché à la dernière journée.
Loin, très loin de la frustration dans laquelle il s’est retrouvé plongé au match aller où il a plié sur la seule frappe cadrée des Barcelonais…