Au pays des Soviets: Kevin Deux Burnes et les proverbes
Au pays des Soviets, par Benoît Delhauteur
- Publié le 14-06-2018 à 21h00
- Mis à jour le 15-06-2018 à 10h18
Au pays des Soviets, par Benoît Delhauteur
On avait déjà fait l’expérience des fameux bouchons moscovites, cela ne s’est pas amélioré ! Pour sortir du centre et faire une vingtaine de kilomètres, vous en avez facilement pour plus d’une heure et demie. Le point positif : cela vous laisse le temps de discuter avec votre chauffeur de taxi.
Seul inconvénient : notre conducteur du jour baragouinait à peine quelques mots d’anglais. "Ah, Belgium ? Lukaku, Eden Hazard ! And Kevin Deux Burnes !" Sans le savoir, voilà un sobriquet adapté au vocabulaire du médian de City…
Pour avoir une ébauche de conversation, il existe désormais une solution miracle : Google Translate. Notre chauffeur nous raconte qu’il vient du Tadjikistan, où il n’a plus mis les pieds depuis des années. Et qu’il essaie, tant bien que mal, de mettre un peu d’argent de côté pour un jour y retourner.
On lui explique être saisis par le contraste entre la beauté du centre-ville de Moscou et la morosité ambiante dès qu’on s’en éloigne. "Moscou, c’est une ville d’Europe occidentale. Mais ailleurs, ça n’a rien à voir", observe notre chauffeur. "La meilleure façon de le dire, c’est ce proverbe russe : Moscou n’est pas la Russie. Et la Russie, ce n’est pas Moscou…"