1 jour, 1 Diable : "Dries Mertens veut tellement gagner qu'il triche aux cartes"
Denis Odoi nous raconte la belle amitié qui le lie à Dries Mertens
- Publié le 12-06-2016 à 11h10
- Mis à jour le 12-06-2016 à 13h49
Denis Odoi nous raconte la belle amitié qui le lie à Dries Mertens Il y a quelques années, Denis Odoi et Dries Mertens n’en ont pas cru leurs yeux lorsqu’ils se sont affrontés avec la vareuse d’entraînement des Diables.
Le joueur de Lokeren se souvient encore de ce moment. "J’étais posté en tant que latéral droit et lui comme ailier gauche à l’entraînement, explique-t-il. On s’est retrouvé face à face et on s’est arrêté. Il m’a dit ‘mec, tu te rends compte ? Qui aurait pensé ça ?’ Pas nous en tout cas même si je me suis toujours dit que Dries réaliserait de grandes choses. Je ne dis pas que je l’imaginais être aussi haut mais il en avait le potentiel."
Car les deux gamins se connaissent depuis leur plus jeune âge. Un an plus jeune que Mertens, Odoi l’a suivi comme son ombre. "Nous jouions ensemble quand nous avons débuté au Stade Louvain. Nous avions 5 ou 6 ans."
Et Dries Mertens était déjà au-dessus du lot. "C’était la star. Nous étions tous petits mais il était déjà meilleur que les autres. Sa technique compensait le fait qu’il était plus frêle que les autres. Il marquait beaucoup et imposait le respect parmi les autres jeunes."
De quoi voir Anderlecht s’emparer de la pépite louvaniste. "Un an après, ce fut mon tour et j’ai retrouvé Dries. Notre amitié date également de ce moment-là car nous étions à l’école ensemble. Son papa était prof de gym et s’occupait de nous conduire à l’école, Dries et moi."
Sur le terrain, les deux hommes donnent tout pour convaincre Anderlecht de leur potentiel. "Dries avait cet esprit de gagneur. Sur le terrain, ça se voit encore à l’heure actuelle lorsqu’il joue à Naples ou avec les Diables. Il était plus petit que les autres durant toute sa jeunesse et il voulait leur prouver que la réussite n’était pas une question de taille mais de talent et d’envie."
Et même hors des terrains, Mertens veut être le meilleur. "On jouait au tennis, au ping-pong ou au basket et nous voulions tous les deux la victoire. Même aux cartes, il faisait tout pour gagner. Mais là, il trichait carrément pour gagner. (rires)"
À force de transferts et de départs, les deux hommes ont vu leur carrière respective les séparer. "Nous nous voyons moins qu’avant, c’est clair, mais nous nous contactons encore souvent par message pour parler de tout et de rien. On prend des nouvelles du football mais on part vite sur d’autres conversations comme nos souvenirs d’enfance. J’ai même encore croisé Dries il y a deux semaines au mariage de mon meilleur ami car ils se connaissent également. Je suis déjà allé lui rendre visite à Naples. Malheureusement nos horaires sont compliqués à faire correspondre pour y aller régulièrement."
Il y a quelques années, Odoi et Mertens parlaient d’un objectif commun : jouer, un jour, sous la même vareuse. "Moi, ça me va toujours car ça voudrait dire que j’évolue dans un club du top (rires). Je pense que ça collerait bien et qu’on mettrait une bonne ambiance dans le vestiaire. Mais ce n’est pas la priorité pour l’instant."
"Après un match, il reçoit 10.000 messages"
Denis Odoi sera l’un des plus grands fans de Mertens. "J’espère qu’il fera un bon Euro . Pas seulement dans la peau d’un remplaçant. Sa préparation était excellente et j’espère qu’il recevra la chance qu’il mérite. Il a les qualités pour être titulaire dans cette équipe."
Les deux amis sont souvent en contact par sms. "Et je lui en envoie souvent après un bon match. Mais bon, il connaît tellement de monde qu’il doit en recevoir 10.000 à mon avis." (rires)
Pour encourager une dernière fois son pote avant d’affronter l’Italie, Odoi fera dans la sobriété. "Un ‘bonne chance’ suffira. Et j’espère pouvoir lui envoyer un second sms après le match pour le féliciter."