De la claque à l'euphorie: des raisons de faire la fête mais pas de parader
- Publié le 03-07-2018 à 06h46
- Mis à jour le 03-07-2018 à 07h13
On ne va pas vous mentir. Ce lundi soir, à l’heure de jeu, on voyait les Diables prendre une énorme claque et sortir de ce tournoi. Non pas qu’on ne les croyait pas capables de réaliser cette remontada : on les savait armés pour les exploits. Ce qui nous alarmait, c’était ce qu’on avait vu jusque-là. Le moins que l’on puisse écrire, c’est que les joueurs sont retombés dans leurs travers. Avec un manque d’assurance derrière, un manque de volonté pour certains et un manque de liant dans les combinaisons. Cela fait quand même beaucoup de manquements. Tactiquement, ils n’y étaient pas. Mentalement non plus. L’une des claques les plus douloureuses de l’histoire du foot belge était proche.
Heureusement, les Diables ont sauvé leur peau en 25 minutes. Essentiellement grâce à l’apport des réservistes, qui ont apporté des ingrédients qu’on n’avait presque pas vus : du mouvement et de la grinta. Quelle entrée de Chadli. Réussir un grand tournoi passe aussi par un banc et c’est un énorme atout pour Roberto Martinez d’avoir autant d’options.
Après un tel ascenseur émotionnel, il faudra laisser passer quelques heures avant de pouvoir faire une importante analyse à froid de cette rencontre. Les Diables ont le droit de célébrer - avec toute la Belgique - cette qualification. Mais ils n’ont certainement pas de quoi fanfaronner. Battre le Japon, qui reste une équipe modeste et limitée, c’était la moindre des choses.
C’est parfois en passant si près de la correctionnelle qu’on va loin dans un Mondial. Mais face au Brésil, les Diables n’auront pas le droit de connaître un tel trou noir d’une heure. Voire même de quelques minutes. Il faudra être au sommet. Et bien meilleurs qu’à Rostov.