Comment Pavard a failli jouer à Zulte Waregem
Des contacts avaient été noués durant l’été 2016 mais il a préféré Stuttgart.
- Publié le 09-07-2018 à 07h07
- Mis à jour le 09-07-2018 à 10h23
Des contacts avaient été noués durant l’été 2016 mais il a préféré Stuttgart. Il y a douze ans, Raymond Domenech avait surpris tout le pays en sélectionnant l’inconnu Pascal Chimbonda pour la Coupe du Monde. Didier Deschamps a tenté une imitation pour le Mondial russe en offrant une place à Benjamin Pavard dans son noyau.
Ce droitier vient du Nord et est certainement le joueur le moins connu de l’équipe de France. En Belgique, seuls les spécialistes du football allemands, et tout particulièrement de Stuttgart, seront en mesure de décrire les forces (relance, force dans les duels) et faiblesses (manque d’expérience) du jeu de celui qui, lorsqu’il était encore au centre de formation de Lille, adorait regarder celui qui enchantait le jeu du LOSC : Eden Hazard. "J’allais dans les tribunes pour le voir. Pareil lors des entraînements ouverts. C’est un joueur avec beaucoup de talent", reconnaît-il.
Mais les supporters belges auraient très bien pu apprendre à mieux le connaître. Il y a deux ans, Zulte Waregem avait tenté une approche pour celui qui avait du mal à vraiment se faire une place dans l’équipe première lilloise. "Il y a effectivement eu des contacts mais finalement, cela n’a rien donné. Plus tard, durant l’été, j’ai finalement trouvé un accord avec Stuttgart et je peux juste dire que je ne l’ai jamais regretté", reconnaît le back droit de cette équipe française.
Zulte Waregem est passé à côté de la montre en or car la progression du joueur a été fulgurante. Il s’est rapidement imposé dans le onze de base allemand et vient de terminer la saison en étant considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de Bundesliga. À un point tel que le Bayern Munich aurait déjà versé les 35 millions d’euros demandés par Stuttgart pour arracher sa signature. "Son développement est impressionnant. Nous le suivions depuis ses 18 ou 19 ans et nous étions immédiatement tombés sous le charme. Il lit très bien le jeu et peut jouer à toutes les positions d’une défense, et même comme numéro six. Mais nous ne pouvions pas lutter avec les millions (quatre) déposés par les dirigeants allemands", regrette Francky Dury.
Ce mardi, il passera un test important face à Eden Hazard. Histoire de justifier qu’il mérite bien sa place dans ce noyau français, et qu’il n’a rien d’un nouveau Pascal Chimbonda. Même si plus personne n’ose cette comparaison. "Je ne réalise pas encore spécialement tout ce qu’il m’arrive. Mais je sais quand même que je dispute une Coupe du Monde et que c’est quelque chose d’énorme", sourit-il.